
© RFF/Capa/Hubert Mouillade (Toma)
"L'important pour nous n'est pas de faire une réforme institutionnelle, même si celle-ci est une étape nécessaire, mais bien d'amener le réseau ferroviaire à plus d'efficacité ", a affirmé Hubert du Mesnil dans un entretien exposant la position de RFF sur l'unification des métiers de l'infrastructure récemment décidée par l’État.

Hubert du Mesnil, patron de RFF © RFF/Anne Lanta
Le réseau ferré national, plombé par une dette de 30 milliards d'euros (qui enfle chaque année de plus d'un milliard), souffre également d'une gestion complexe, éclatée entre plusieurs entités : RFF d'un côté, Gares et Connexions, direction de la circulation ferroviaire (DCF) et SNCF-Infra de l'autre. Ces trois dernières étant rattachées à la SNCF. Ce partage des rôles, source d'inefficacité et de tensions entre les deux entreprises ferroviaires, est aujourd'hui à bout de souffle et l'ouverture programmée du réseau à la concurrence, voulue par Bruxelles, ne fait qu'accroître l'urgence de le réformer.
Pour Hubert du Mesnil, l'unification ordonnée par le gouvernement en décembre dernier, en clôture des Assises du ferroviaire, "ne peut pas réussir si elle ne s'appuie pas d'abord sur les personnels des trois entités" que sont RFF, la DCF et SNCF Infra. Aussi plaide-t-il pour "une convergence tous azimuts des hommes et des projets" porteuse, selon lui, de gains de productivité. "Il faut multiplier les sujets de collaboration entre les personnes et les services concernés", insiste-t-il, faisant prévaloir l'approche "humaine et manageriale" sur le traitement juridique du dossier.
La question du statut
Plusieurs rapprochements de ce type ont déjà eu lieu, notamment dans le domaine de la maintenance du réseau (entre RFF et SNCF Infra) par le biais de plateaux communs aux deux entreprises, explique Hubert du Mesnil pour qui l'exemple le plus avancé est celui des horairistes, opérateurs chargés d'élaborer les horaires des trains et répartis entre RFF et la DCF. "Ils ont désormais le même patron, et nous sommes en train de leur donner le même système informatique, les mêmes procédures, et les mêmes locaux", précise le patron du réseau qui préconise donc de généraliser le processus à l'ensemble des métiers de l'infrastructure.
Le schéma souhaité par RFF suppose, en outre, que le gestionnaire de l'infrastructure (l'ensemble pourrait compter au final 50.000 salariés) conserve la maîtrise totale de l'ensemble. "La future entité doit maîtriser les fonctions essentielles : la planification des travaux ne doit pas être séparée de l'attribution des sillons. De même, la fixation des péages (redevances aujourd'hui versées à RFF par les opérateurs ferroviaires) doit aller de pair avec celle des dépenses", explique le PDG de RFF.
Pour Hubert du Mesnil, l'unification ordonnée par le gouvernement en décembre dernier, en clôture des Assises du ferroviaire, "ne peut pas réussir si elle ne s'appuie pas d'abord sur les personnels des trois entités" que sont RFF, la DCF et SNCF Infra. Aussi plaide-t-il pour "une convergence tous azimuts des hommes et des projets" porteuse, selon lui, de gains de productivité. "Il faut multiplier les sujets de collaboration entre les personnes et les services concernés", insiste-t-il, faisant prévaloir l'approche "humaine et manageriale" sur le traitement juridique du dossier.
La question du statut
Plusieurs rapprochements de ce type ont déjà eu lieu, notamment dans le domaine de la maintenance du réseau (entre RFF et SNCF Infra) par le biais de plateaux communs aux deux entreprises, explique Hubert du Mesnil pour qui l'exemple le plus avancé est celui des horairistes, opérateurs chargés d'élaborer les horaires des trains et répartis entre RFF et la DCF. "Ils ont désormais le même patron, et nous sommes en train de leur donner le même système informatique, les mêmes procédures, et les mêmes locaux", précise le patron du réseau qui préconise donc de généraliser le processus à l'ensemble des métiers de l'infrastructure.
Le schéma souhaité par RFF suppose, en outre, que le gestionnaire de l'infrastructure (l'ensemble pourrait compter au final 50.000 salariés) conserve la maîtrise totale de l'ensemble. "La future entité doit maîtriser les fonctions essentielles : la planification des travaux ne doit pas être séparée de l'attribution des sillons. De même, la fixation des péages (redevances aujourd'hui versées à RFF par les opérateurs ferroviaires) doit aller de pair avec celle des dépenses", explique le PDG de RFF.
«Le réseau ferré national souffre d'une gestion complexe»
Concernant l'aspect social du rapprochement, Hubert du Mesnil prend soin de distinguer la question du statut, socle commun à l'ensemble des cheminots, des conditions de travail qui, par nature, diffèrent selon les différents métiers du rail. En clair, un conducteur de train ou un contrôleur n'ont pas les mêmes contraintes qu'un ouvrier travaillant à la maintenance du réseau. "La question du statut est une question globale. Celui des salariés de l'activité infrastructure doit être traité de manière cohérente avec celui de l'ensemble des cheminots", considère Hubert du Mesnil. Ces derniers "méritent par contre un regard particulier en ce qui concerne l'évolution des conditions de travail : la question de la productivité générée par l'ouverture à la concurrence ne les impactera pas autant que le personnel roulant", souligne le dirigeant.