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Parmi les principaux dossiers ferroviaires concernant les régions Rhône-Alpes et Auvergne, on peut citer la mise en service fin décembre de la voie K de la gare de Lyon-la-Part-Dieu rendue nécessaire pour accueillir de nouveaux trains de la LGV Rhin-Rhône et pour dégager de la place pour les trajets en augmentation sur Lyon-Saint-Étienne. Sont également attendus les travaux de renouvellement des rails et du ballast sur la deuxième voie de la ligne Bourg-en-Bresse-Ambérieu, l’électrification du tronçon entre Valence et Moirans prévue pour 2013, des travaux lourds sur 20 km entre Saint-André-le-Gaz et Moirans, l’avancement du dossier du Ceva, projet de desserte urbaine et périurbaine du bassin franco-valdo-genevois dont le cœur se situe entre Annemasse et Genève et dont il faut boucler le financement d’ici fin 2011 (132 millions d'euros côté français et 650 millions d'euros côté suisse) ou encore le projet de LGV Paris-Orléans-Clermont-Ferrand-Lyon (Pocl) qui est entré en phase de débat public…
«En 2011, on aura renouvelé 100 km de voies»
Le réseau ferré auvergnat bénéficie aussi de lourdes interventions de modernisation programmées dans le cadre du Plan Rail Auvergne et du Plan national de rénovation du réseau. Ils concernent les lignes Volvic-Clermont-Issoire-Arvant-Langogne, des travaux de sécurisation de tunnels et de viaducs comme Garabit pour le renforcement des chevêtres des sept piles de l’ouvrage historique, le renouvellement des aiguillages, des suppressions de deux passages à niveau…
Saturation en 2020
«En 2011, on aura renouvelé 100 km de voies», observe Bruno Flourens, directeur de RFF Rhône-Alpes-Auvergne. Pour lui, «il faut impérativement avancer sur le nœud ferroviaire lyonnais pour améliorer les entrées et sorties des trains. C’est là l’enjeu des années à venir», estime-t-il. À l’horizon 2020, la saturation guette cette partie du territoire qui voit passer 1.500 trains par jour. Raccordé à terme à la branche Sud de la LGV Rhin-Rhône, à la future liaison Lyon-Turin, à la plate-forme multimodale de l’aéroport de Lyon, le CFAL contribuerait à soutenir le développement des échanges Nord-Sud et Est-Ouest. Entré dans une phase d’enquête publique avec avis du conseil d’État en 2012, d’aucuns espèrent voir ce contournement opérationnel en 2019 ou 2020.
À propos des péages, motifs de heurts entre RFF et SNCF, M. Flourens fait remarquer qu’en 2010, le péage fret pour toute la France a représenté 318 millions. Le nombre de trains progresse peu et le comptage RFF se fait par train et quels que soient sa longueur et sa capacité. L’augmentation du péage du fret n’est pas, selon M. Flourens, un élément essentiel qui conditionne l’activité. «Il est plus important pour moi que l’on puisse offrir au fret des sillons de bonne qualité», conclut-il avant de faire remarquer «qu’aujourd’hui, le péage d’un TGV Paris-Genève est moins élevé que lorsqu’il passait par Ambérieu alors qu’il a gagné trente minutes».