Rabotage des tunnels pour la nouvelle autoroute ferroviaire

Des infrastructures ferroviaires devront être modifiées, et certains tunnels rabotés, pour permettre la circulation des trains spéciaux transportant des camions, qui emprunteront la nouvelle autoroute ferroviaire en France, indique "Le Canard enchaîné", des adaptations déjà connues selon les parties au projet. "Les wagons commandés sont trop bas et trop larges pour le réseau actuel. Il faudrait donc raboter, outre les quais, certains tunnels dans le sens de la largeur, ce qui est possible, mais coûteux", selon un article du journal satirique paru mercredi 23 juillet.
Un expert de RFF reconnaît la nécessaire adaptation de certaines infrastructures pour permettre aux wagons de "rouler sans difficultés", mais souligne que "c'était connu depuis le départ". Le journal chiffre à 311 millions d'euros le coût des adaptations pour RFF. "C'est 208 millions d'euros pour RFF, tandis que 103 millions d'euros seront dépensés par le concessionnaire, c'est-à-dire la compagnie qui va exploiter les trains et les terminaux aux deux bouts, VIIA Atlantique, une filiale de SNCF Geodis", corrige l'expert. En outre, "ces investissements seront subventionnés" par les pouvoirs publics, et donc sans impact sur l'endettement de RFF, selon lui.
Une autoroute ferroviaire permet de transporter par train l'ensemble du camion, cabine incluse, déposé par un chauffeur au point de départ et récupéré par un autre à l'arrivée. Deux liaisons sont déjà en service, l'une entre la France et l'Italie à travers les Alpes, l'autre entre Perpignan et le Luxembourg. La création d'une troisième autoroute ferroviaire, reliant le Pas-de-Calais aux Landes, avait été annoncée en septembre pour une mise en service en 2016, en même temps qu'une nouvelle commande de wagons spéciaux à la société alsacienne Lohr.
L'hebdomadaire, précisant que quatorze tunnels sont concernés par un rabotage, s'étonne d'une "solution loufoque : dégonfler les amortisseurs des camions équipés d'un système pneumatique ou, sinon, les pneus". Cette pratique est pourtant habituelle, selon un proche du dossier : "le dégonflage des amortisseurs (pas des pneus !) est une pratique courante quand les camions sont en position de parking ou pour leur chargement sur d'autres véhicules, afin de mieux garantir leur stabilité". Le secrétariat d'État aux Transports et Lohr n'étaient pas joignables mardi 22 juillet, mais dans un courrier à la Cour des comptes en 2012, le patron de la société répondait lui aussi que "la nécessité d'aménager le gabarit était connue dès le début du projet".

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