Le groupe armatorial chinois Cosco est censé prendre le contrôle de OOIL, maison mère de la compagnie hongkongaise OOCL au plus tard le 30 juin de cette année. Or, le dossier n'a guère avancé et le consultant en matière de ligne maritime régulière Alphaliner doute à présent de la réalisation de la transaction dans les temps.
La prise de contrôle annoncée par le numéro 4 mondial le 7 juillet 2017 pour 6,27 milliards de dollars était soumise à cinq conditions préalables. Il reste à obtenir l'approbation du ministère chinois du Commerce mais un obstacle plus difficile à franchir se dresse sur le chemin du rachat : la nécessité d'obtenir l'accord du Comité sur l'investissement étranger aux États-Unis (CFIUS).
Selon Alphaliner, "si Cosco ne parvient pas à conclure l'acquisition avant le 30 juin, il devra verser à OOIL 253 millions de dollars". Pour autant, "si l'une de ces conditions n'est pas remplie à l'expiration du délai, la transaction serait annulée sans pénalités".
Questions de sûreté nationale
Cosco aurait proposé de céder en totalité ou en partie le terminal détenu par OOCL au Long Beach Container Terminal (LBCT) "pour apaiser les inquiétudes sur la sûreté nationale des États-Unis", mais aucune annonce officielle n'a encore été faite.
Le consultant rappelle qu'un retard dans les décisions institutionnelles attendues ne sonnerait pas forcément le glas du projet de rachat puisque les deux parties peuvent s'entendre pour repousser la date limite de la transaction. Mais il estime que cette incertitude pourrait peser sur le cours de l'action d'OOIL et pénaliser l'acheteur. D'autre part, la situation du LBCT pourrait être difficile à résoudre.
La prise de contrôle annoncée par le numéro 4 mondial le 7 juillet 2017 pour 6,27 milliards de dollars était soumise à cinq conditions préalables. Il reste à obtenir l'approbation du ministère chinois du Commerce mais un obstacle plus difficile à franchir se dresse sur le chemin du rachat : la nécessité d'obtenir l'accord du Comité sur l'investissement étranger aux États-Unis (CFIUS).
Selon Alphaliner, "si Cosco ne parvient pas à conclure l'acquisition avant le 30 juin, il devra verser à OOIL 253 millions de dollars". Pour autant, "si l'une de ces conditions n'est pas remplie à l'expiration du délai, la transaction serait annulée sans pénalités".
Questions de sûreté nationale
Cosco aurait proposé de céder en totalité ou en partie le terminal détenu par OOCL au Long Beach Container Terminal (LBCT) "pour apaiser les inquiétudes sur la sûreté nationale des États-Unis", mais aucune annonce officielle n'a encore été faite.
Le consultant rappelle qu'un retard dans les décisions institutionnelles attendues ne sonnerait pas forcément le glas du projet de rachat puisque les deux parties peuvent s'entendre pour repousser la date limite de la transaction. Mais il estime que cette incertitude pourrait peser sur le cours de l'action d'OOIL et pénaliser l'acheteur. D'autre part, la situation du LBCT pourrait être difficile à résoudre.
"Cosco contrôle déjà deux terminaux à Los Angeles/Long Beach"
"On ne sait pas vraiment pourquoi les autorités américaines perçoivent un contrôle des installations par Cosco comme un risque pour la sûreté nationale alors que cela n'a jamais été le cas jusqu'à présent avec OOCL", avance Alphaliner. Le cabinet fait remarquer que Cosco contrôle déjà deux terminaux à conteneurs à Los Angeles/Long Beach sans que cette question n'ait jamais été soulevée.
Les inquiétudes de position dominante sur le port californien sont aussi écartées par le consultant, qui argue que le contrôle de ses quais est le plus atomisé d'Amérique du Nord avec ses 13 terminaux : "Cosco et OOCL contrôleraient moins de 30 % en cumulé sur trois terminaux".
D'une part, Cosco "n'aurait aucun mal à lâcher celui dont la concession se termine en 2022", d'autre part, il y a un précédent. "Un autre armateur contrôle trois terminaux à Los Angeles/Long Beach : le japonais Ocean Network Express (One)", qui a repris sous sa bannière les installations de ses trois filiales NYK, Mol et "K" Line. La solution dépasse probablement les quais de Los Angeles.