
Jean-Paul Deneuville, président délégué général de l'AFT © FNTR
La logistique n'échappe pas à la destruction d'emplois dont souffre l'économie française. Justifiée par des baisses d'activité, les entreprises sondées à l'occasion de la 21e enquête sur les besoins en ressources humaines et en formations de l'AFT* relèvent une réduction de leurs effectifs logistiques en 2014. Le plus fréquemment, elle résulte de départs non remplacés. En 2015, cette tendance se prolongerait affectant toutes les fonctions. Dans ce contexte, l'intérim apparaît comme le vivier le plus efficace pour le recrutement des opérateurs, loin devant Pôle emploi et les candidatures spontanées pour les personnels d'encadrement. S'agissant des bassins à forte densité logistique, où il y a pénurie de main-d'œuvre, les groupements d'employeurs se développent. Parmi les diplômes et qualifications facilitant l'entrée en vie active des jeunes, le contrat d'apprentissage, le Bac Pro Logistique et le titre professionnel Cariste d'entrepôt sont plébiscités pour les postes d'opérateurs, techniciens et agents de maîtrise.
Nouvelles méthodes de travail
Consacré à la stratégie et aux organisations, un volet de l'enquête souligne plusieurs évolutions appelées à modifier les besoins en personnel logistique. Chez 70 % des distributeurs, la vente multi-canal s'est imposée tandis que la robotisation et l'automatisation gagnent du terrain.
Nouvelles méthodes de travail
Consacré à la stratégie et aux organisations, un volet de l'enquête souligne plusieurs évolutions appelées à modifier les besoins en personnel logistique. Chez 70 % des distributeurs, la vente multi-canal s'est imposée tandis que la robotisation et l'automatisation gagnent du terrain.
"Intérim, vivier le plus efficace pour le recrutement des opérateurs"

Jean-André Lasserre, directeur des relations institutionnelles et des études de l'AFT © AFT-Iftim
Ces techniques ciblent la préparation de commandes et les manutentions. Pour les entreprises sondées, la mécanisation induit une réduction de la pénibilité des tâches et améliore la sécurité. Chez les prestataires, la reconnaissance vocale est devenue courante. Tous secteurs confondus, de nouveaux postes spécifiques aux problématiques environnementales et énergétiques apparaissent, alors que les compétences dédiées à la prévention des risques sont confortées. À l'heure du Compte prévention pénibilité, 20 % des salariés logistiques seraient exposés à au moins un de ses facteurs.
Le plus cité est le travail de nuit. Dernier enseignement, les formations continues se focalisent autour des thèmes "Gestes et postures", secourisme et prévention des risques à l'attention des opérateurs. La gestion des risques est également privilégiée pour les personnels d'encadrement avec les techniques de management et la sécurité.
* Enquête menée auprès de 467 établissements de 100 salariés et plus, 87 établissements de 50 à 99 salariés dans les industries agricoles et alimentaires, pharmacie-parfumerie-entretien, automobile, équipements mécaniques, chimie-caoutchouc-plastique, commerce et la prestation transport-logistique