Compétitivité du pavillon français, loi de 1992, gardes privés à bord pour lutter contre la piraterie, formation maritime... Quelques jours après la présentation du rapport Leroy au ministère des Transports, Raymond Vidil, le président d'Armateurs de France, a repris un à un les dossiers qui préoccupent la profession en espérant que le prochain Cimer y apportera les premières réponses. Le représentant des armateurs français, qui s'exprimait à l'occasion de la session Info Navires de l'Institut méditerranéen des transports maritimes (IMTM), a souligné : "Nous avons apporté notre soutien au rapport du député Arnaud Leroy. Nous espérons qu'il sera suivi d'une loi".
Maersk Tankers : réaménager la loi de 1992
Abordant le douloureux sujet de Maersk Tankers, la filiale de transport d'hydrocarbures française du groupe danois ayant annoncé récemment son retrait de l'Hexagone si elle ne trouve pas de repreneur ("L'Antenne" du 14 novembre), Raymond de Vidil est revenu sur la nécessité de réaménager la loi de 1992. Revenant sur les bases du texte qui imposait le pavillon français pour assurer la sécurité de l'approvisionnement stratégique du pays en matière de produits pétroliers, le président d'Armateurs de France a rappelé l'évolution du marché en soulignant : "Vu que le raffinage diminue, on devait proposer au gouvernement d'intégrer dans le texte les produits raffinés". Il a expliqué que le dossier est aujourd'hui traité conjointement avec le ministre de l'Économie et le ministre des Transports. "À l'approche du Cimer, nous espérons que nous aurons convaincu le gouvernement de prendre en compte cette évolution".
Maersk Tankers : réaménager la loi de 1992
Abordant le douloureux sujet de Maersk Tankers, la filiale de transport d'hydrocarbures française du groupe danois ayant annoncé récemment son retrait de l'Hexagone si elle ne trouve pas de repreneur ("L'Antenne" du 14 novembre), Raymond de Vidil est revenu sur la nécessité de réaménager la loi de 1992. Revenant sur les bases du texte qui imposait le pavillon français pour assurer la sécurité de l'approvisionnement stratégique du pays en matière de produits pétroliers, le président d'Armateurs de France a rappelé l'évolution du marché en soulignant : "Vu que le raffinage diminue, on devait proposer au gouvernement d'intégrer dans le texte les produits raffinés". Il a expliqué que le dossier est aujourd'hui traité conjointement avec le ministre de l'Économie et le ministre des Transports. "À l'approche du Cimer, nous espérons que nous aurons convaincu le gouvernement de prendre en compte cette évolution".
"Le rapport Leroy doit être suivi d'une loi"
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Autre sujet sur lequel les armateurs français montent au créneau, l'autorisation de recourir à des gardes privés à bord des navires pour se protéger de la piraterie. "Voilà deux ans qu'on se bat pour (en) obtenir la possibilité". Au-delà d'être une question débattue au Cimer, Raymond Vidil espère que la profession obtiendra pour ce sujet un "véhicule législatif".
Sur la question de l'optimisation de la pollution des carburants utilisés par les navires, il estime qu'on se trouve confronté aujourd'hui à une incohérence à l'OMI puisque, selon lui, l'organisation mondiale a été à l'initiative des autoroutes de la mer en Europe mais a su, à l'inverse, imposer la réduction de la teneur en soufre au 1er janvier 2015 aux mêmes armateurs dans le secteur Seca (Sulphur Emission Control Area).
Abordant le sujet controversé de l'École nationale supérieure maritime (ENSM, dont les orientations ont suscité jeudi 21 novembre au Havre un mouvement réunissant enseignants, élèves, navigants et élus), le président d'Armateurs de France a tenu à apporter son soutien au projet. "Il faut l'accompagner", a-t-il souligné, ajoutant : "Le pavillon français est un des mieux notés dans le monde".
Le PDG de Marfret a apporté également son point de vue d'observateur de dirigeant de PME dans le secteur de la ligne régulière. Selon lui, "les routes maritimes sont en perpétuelle évolution. La route transatlantique a été remplacée par la route Asie-Europe". Il s'attend également à ce que la construction du troisième jeu d'écluses dans le canal de Panama engendre un nouveau changement dans le paysage maritime mondial.