Record pour la récolte française de blé

D'une ampleur inédite et de qualité, malgré la canicule et la sécheresse, la récolte de blé qui dépasse les 40 millions de tonnes permettra de servir tous les marchés traditionnels de la France à l'exportation et d'en conquérir d'autres, estiment les producteurs.
À 40,6 millions de tonnes, "c'est la première fois qu'on dépasse les 40 millions de tonnes. Et un rendement de 78,7 quintaux à l'hectare, ça fait presque 20 ans qu'on attendait ça!", a indiqué Philippe Pinta, président de l'Association des producteurs de blé (AGPB). Pour mémoire le rendement, de 35 quintaux par hectare (qtx/ha) en 1970, après avoir doublé, stagnait depuis 1998. En 2004, il était de à 77,9 qtx/ha.
Cette stagnation, selon lui, doit moins à la génétique des plantes qu'aux aléas climatiques, aussi ces performances sont elles inattendues après une saison particulièrement sèche et chaude. "Et la qualité est au rendez-vous" insiste Philippe Pinta, avec 46 % des blés testés à ce jour d'une teneur supérieure à 11,5 % en protéines et classés en qualités Premium (11 %) et Supérieur (35 %).
Cette qualité est particulièrement recherchée par le premier marché de la France à l'export, l'Algérie, qui importe environ 6 millions de tonnes de blé tendre par an, à 80 % de France en année normale. Alger avait dû diversifier ses approvisionnements l'an dernier, millésime humide qui n'atteignait pas les critères requis, et ses achats à la France étaient tombés autour de 3 millions de tonnes.
"Cette qualité doit nous permettre de reconquérir nos marchés traditonnels, comme le Maroc et l'Algérie, d'en développer d'autres en Afrique sub-saharienne et d'en conquérir de nouveaux" reprend Philippe Pinta en citant principalement "l'Iran et l'Arabie Saoudite". "On y regarde de près" dit-il, alors que les négociations sur le nucléaire avec Téhéran ont permis une levée de sanctions économiques visant les exportations vers ce pays.
La France, premier exportateur européen de blé tendre et troisième mondial, a produit autour de 38 et 39 millions de tonnes de blé ces dernières années, réalisant 60 % de ses exportations hors Union européenne (11,4 millions de tonnes en 2014).
"Quelle que soit l'année, la production française de céréales reste très régulière ce qui contibue à rassurer les clients, car très peu de pays bénéficient d'une telle régularité dans le monde" souligne Philippe Pinta. Ce qui n'empêche pas le responsables et les producteurs de blé en général de s'inquiéter face à la chute des cours qui dégrade leurs revenus: "Depuis début juillet la tonne de blé a perdu 40 euros", alors que les aides européennes ont été redistribuées au détriment des céréaliers et en faveur des éleveurs.

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