Inutile d'attendre les résultats semestriels pour entrevoir la tendance baissière des ports français de métropole. On a pu l'oublier vu l'omniprésence de la crise sanitaire, le déclin des volumes 2020 a commencé dès le mois de janvier avec les mouvements sociaux contre le projet de réforme des retraites – les opérations "ports morts" – qui avaient démarré en décembre 2019.
Le début de la pandémie en Chine sur fond de Brexit et de tensions sur le marché pétrolier a achevé de donner au transport maritime hexagonal un contexte défavorable.
Dans la continuité d'une tendance amorcée au dernier trimestre de l'année dernière, les sept Grands Ports maritimes métropolitains et Calais ont donc déjà cumulé une baisse de 2,7 % après les trois premiers mois de l'année, à 72,425 millions de tonnes. La perte a même été quasi continue dans tous les segments sauf les vracs solides depuis début 2019.
Seuls les vracs solides résistent
Le ministère de la Transition écologique a compté pour ce premier trimestre 46,919 millions de tonnes de marchandises entrées dans les principaux ports français de métropole, soit une baisse de 2,4 % par rapport au trimestre précédent. Mais ce volume est inférieur de 12,5 % à celui des trois premiers mois de l'année 2019 (53,59 Mt). Les importations sont très majoritaires dans les ports du pays, dont elles représentent 64,8 % du trafic total de marchandises.
S'agissant du trafic sortant (25,51 Mt), la chute est plus sévère par rapport à la fin d'année dernière (3,2 %), mais moins si on la compare aux flux exportés de janvier à mars 2019 (28,46 Mt). La baisse est alors de 10,4 %. "Le confinement notamment en Asie et l'arrêt des activités en France ont pesé sur le trafic entrant et sortant des principaux ports de métropole ce trimestre", remarque le ministère.
Le début de la pandémie en Chine sur fond de Brexit et de tensions sur le marché pétrolier a achevé de donner au transport maritime hexagonal un contexte défavorable.
Dans la continuité d'une tendance amorcée au dernier trimestre de l'année dernière, les sept Grands Ports maritimes métropolitains et Calais ont donc déjà cumulé une baisse de 2,7 % après les trois premiers mois de l'année, à 72,425 millions de tonnes. La perte a même été quasi continue dans tous les segments sauf les vracs solides depuis début 2019.
Seuls les vracs solides résistent
Le ministère de la Transition écologique a compté pour ce premier trimestre 46,919 millions de tonnes de marchandises entrées dans les principaux ports français de métropole, soit une baisse de 2,4 % par rapport au trimestre précédent. Mais ce volume est inférieur de 12,5 % à celui des trois premiers mois de l'année 2019 (53,59 Mt). Les importations sont très majoritaires dans les ports du pays, dont elles représentent 64,8 % du trafic total de marchandises.
S'agissant du trafic sortant (25,51 Mt), la chute est plus sévère par rapport à la fin d'année dernière (3,2 %), mais moins si on la compare aux flux exportés de janvier à mars 2019 (28,46 Mt). La baisse est alors de 10,4 %. "Le confinement notamment en Asie et l'arrêt des activités en France ont pesé sur le trafic entrant et sortant des principaux ports de métropole ce trimestre", remarque le ministère.
"Les volumes de Rouen tirés par la hausse des céréales"
Ce recul a touché tous les types de marchandises sauf les vracs solides, dont le trafic a augmenté de 2,5 % par rapport au trimestre précédent (15,93 Mt), les vracs liquides (30 Mt) ont diminué de 3,5 %, le trafic conteneurisé (10,53 Mt) de 2,9 % et le ro-ro (14,42 Mt) de 7,7 % entre fin 2019 et début 2020.
Sur douze mois, la perte est là encore importante, respectivement 14,8 %, 14,7 % et 15,3 % pour les liquides, les boîtes et le roulier. Les vracs solides parviennent à augmenter de 0,9 % comparé au premier trimestre 2019.
En nombre d'unités, la diminution du trafic national métropolitain de conteneurs est de 5,6 % sur le trimestre et de 17 % sur un an avec un total de 1,075 millions d’EVP. Le trafic sortant a été plus affecté (0,518 M EVP, - 19,5 %) que les flux entrants (0,557 M EVP, - 14,6 %).
Le nombre total d'escales dans l'Hexagone, qui avoisine les 16.000 est en baisse de 21,4 % comparé au premier trimestre 2019.
Le Havre et Marseille plongent
Dans le détail par port, la perte de trafic sur un an est abyssale pour Le Havre (- 20,3 %, à 14,112 Mt – et dans une moindre mesure pour Marseille (- 13,3, à 18,209 Mt). Pour l'un comme pour l'autre, la baisse est bien plus légère, comparé au trimestre précédent : 3,5 % pour le port normand et 1,8 % pour le port provençal.
Les statistiques ministérielles font ressortir que seul le Grand Port maritime de Rouen a vu son activité croître, "tirée par la hausse du vrac solide". Avec 6,271 Mt au compteur, le port céréalier a progressé de 1,7 % sur un trimestre et même de 9,1 % sur douze mois. Sur cette période, La Rochelle est l'autre port hexagonal ayant enregistré une amélioration de son trafic : + 3,7 % pour un total de 2,507 Mt, un chiffre en baisse de - 2,8 % comparé au dernier trimestre de 2019.
GPM ou pas, les autres grands ports métropolitains ont plongé en ce début d'année. Malgré son penchant pour les vracs solides, Dunkerque a perdu 6,7 % sur trois mois et 10,1 % sur douze (12,247 Mt). Dépendant du trafic roulier transmanche, Calais a chuté de 1,5 % et 14,5 % (10,293 Mt).
Nantes-Saint-Nazaire (7,139 Mt) et Bordeaux (1,646 Mt) sont les moins touchés par la dégringolade des trafics. Le premier a perdu 1,9 % par rapport au trimestre précédent et - 8 % sur un an, le second a reculé respectivement de 1,2 et 7,3 %.
Sur douze mois, la perte est là encore importante, respectivement 14,8 %, 14,7 % et 15,3 % pour les liquides, les boîtes et le roulier. Les vracs solides parviennent à augmenter de 0,9 % comparé au premier trimestre 2019.
En nombre d'unités, la diminution du trafic national métropolitain de conteneurs est de 5,6 % sur le trimestre et de 17 % sur un an avec un total de 1,075 millions d’EVP. Le trafic sortant a été plus affecté (0,518 M EVP, - 19,5 %) que les flux entrants (0,557 M EVP, - 14,6 %).
Le nombre total d'escales dans l'Hexagone, qui avoisine les 16.000 est en baisse de 21,4 % comparé au premier trimestre 2019.
Le Havre et Marseille plongent
Dans le détail par port, la perte de trafic sur un an est abyssale pour Le Havre (- 20,3 %, à 14,112 Mt – et dans une moindre mesure pour Marseille (- 13,3, à 18,209 Mt). Pour l'un comme pour l'autre, la baisse est bien plus légère, comparé au trimestre précédent : 3,5 % pour le port normand et 1,8 % pour le port provençal.
Les statistiques ministérielles font ressortir que seul le Grand Port maritime de Rouen a vu son activité croître, "tirée par la hausse du vrac solide". Avec 6,271 Mt au compteur, le port céréalier a progressé de 1,7 % sur un trimestre et même de 9,1 % sur douze mois. Sur cette période, La Rochelle est l'autre port hexagonal ayant enregistré une amélioration de son trafic : + 3,7 % pour un total de 2,507 Mt, un chiffre en baisse de - 2,8 % comparé au dernier trimestre de 2019.
GPM ou pas, les autres grands ports métropolitains ont plongé en ce début d'année. Malgré son penchant pour les vracs solides, Dunkerque a perdu 6,7 % sur trois mois et 10,1 % sur douze (12,247 Mt). Dépendant du trafic roulier transmanche, Calais a chuté de 1,5 % et 14,5 % (10,293 Mt).
Nantes-Saint-Nazaire (7,139 Mt) et Bordeaux (1,646 Mt) sont les moins touchés par la dégringolade des trafics. Le premier a perdu 1,9 % par rapport au trimestre précédent et - 8 % sur un an, le second a reculé respectivement de 1,2 et 7,3 %.