
© RFF/Christel Sasso (Toma)/Capa
Le gouvernement a passé avec succès son premier test auprès des syndicats de la SNCF, qui saluent mardi 30 octobre une première ébauche "positive" de la réforme du ferroviaire et de la négociation à venir, mais restent "très vigilants" sur ses modalités d'application. Si l'Unsa se dit "dubitative" et Sud Rail "relativement déçu" par l'"imprécision des propos du ministre" délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, les représentants des syndicats affichaient toutefois une certaine satisfaction. Le gouvernement a en effet rejoint l'une de leurs vieilles revendications : réunifier, dans le giron de la SNCF, RFF, la direction de la circulation ferroviaire (DCF) et les cheminots chargés des infrastructures au sein de la SNCF. Depuis 1997, la gestion du réseau est confiée à RFF et son exploitation assurée par la SNCF et des opérateurs privés. Les syndicats, à l'instar de la CGT, n'ont eu de cesse de dénoncer "la désorganisation du système, coûteux pour la nation, engendrant de nombreux dysfonctionnements, pénalisant les usagers et les cheminots".
"On retrouve, dans les propos du ministre, les valeurs de service public qu'on porte. Il faut mutualiser les moyens", a commenté Gérard Garrel, secrétaire général de la fédération CGT Cheminots après l'annonce par Frédéric Cuvillier du rattachement de RFF à la SNCF "au sein d'un pôle public ferroviaire unifié". Mais "on reste prudents, il y a des inconnues, notamment la question sociale des cheminots et salariés du rail", et celle de la dette, a-t-il poursuivi. La nature juridique du futur pôle public unifié, pas encore définie, inquiète aussi les syndicats. "Nous sommes très attachés aux modalités de la réunification, qui peut permettre de faire gagner beaucoup de productivité", insiste Philippe Muhlstein (Sud Rail), qui plaide pour un établissement public. M. Cuvillier a désamorcé en partie les tensions en assurant que le statut SNCF, un "acquis historique", serait maintenu et resterait "une référence". Mais pour "éviter les inégalités, voire le dumping social", le gouvernement entend adapter les différentes organisations du travail actuellement appliquées entre les cheminots ayant le statut SNCF (la majorité des 150.000 agents de la maison mère) et ceux du privé et de RFF. Il faut des "règles communes", a déclaré le ministre, mentionnant un "décret qui s'appliquera à tous" puis des accords de branche et d'entreprise.
"On retrouve, dans les propos du ministre, les valeurs de service public qu'on porte. Il faut mutualiser les moyens", a commenté Gérard Garrel, secrétaire général de la fédération CGT Cheminots après l'annonce par Frédéric Cuvillier du rattachement de RFF à la SNCF "au sein d'un pôle public ferroviaire unifié". Mais "on reste prudents, il y a des inconnues, notamment la question sociale des cheminots et salariés du rail", et celle de la dette, a-t-il poursuivi. La nature juridique du futur pôle public unifié, pas encore définie, inquiète aussi les syndicats. "Nous sommes très attachés aux modalités de la réunification, qui peut permettre de faire gagner beaucoup de productivité", insiste Philippe Muhlstein (Sud Rail), qui plaide pour un établissement public. M. Cuvillier a désamorcé en partie les tensions en assurant que le statut SNCF, un "acquis historique", serait maintenu et resterait "une référence". Mais pour "éviter les inégalités, voire le dumping social", le gouvernement entend adapter les différentes organisations du travail actuellement appliquées entre les cheminots ayant le statut SNCF (la majorité des 150.000 agents de la maison mère) et ceux du privé et de RFF. Il faut des "règles communes", a déclaré le ministre, mentionnant un "décret qui s'appliquera à tous" puis des accords de branche et d'entreprise.