
© RFF
C'est une proposition "absolument inacceptable". Ainsi a réagi Jacques Auxiette, le président de la commission Transports de l'Association des régions de France (ARF), à la proposition de la SNCF de faire participer les Régions à la dette de RFF. "La proposition de la SNCF reviendrait à taxer les Régions pour éponger la dette liée à la construction des LGV alors même que nous manquons déjà de moyens pour financer les développements d'offres et les investissements nécessaires pour faire face à l'augmentation de la fréquentation", souligne le président des Pays-de-la-Loire.
D'autres sources d'économies
La SNCF vient d'annoncer que sa santé financière recouvrée lui permettait de reprendre à son compte une partie de la dette du propriétaire du réseau ferré RFF, qui s'élève à 30 milliards d'euros. Dans son schéma, le reste de l'effort de désendettement serait fourni par les Autorités organisatrices des transports (régions), les usagers et "la collectivité nationale", ce qui supposerait donc une hausse de la fiscalité et du prix des billets de TER.
Tout aussi critique sur les propositions de la SNCF, la principale fédération d'usagers des transports (Fnaut) considère qu'il y a "mieux à faire" que d'augmenter le prix du billet du TER pour résorber la dette du rail. Elle estime notamment que des économies sont réalisables sur des "projets d'infrastructures inutiles". Parmi les "sources de gaspillages", l'organisation pointe les projets d'autoroute A45 entre Lyon et Saint-Étienne, estimé "à plus de 1 milliard d'euros", de liaison autoroutière entre Saint-Denis de La Réunion et La Possession (2 milliards) ou encore le Canal Seine-Nord "autour de 5 milliards". "Les gisements sont énormes", martèle son président Jean Sivardière. Autre piste d'économies, selon la Fnaut, l'ouverture à la concurrence via des délégations de service public, des lignes TER, qui sont aujourd'hui sous monopole de la SNCF.
Franck Iovène
D'autres sources d'économies
La SNCF vient d'annoncer que sa santé financière recouvrée lui permettait de reprendre à son compte une partie de la dette du propriétaire du réseau ferré RFF, qui s'élève à 30 milliards d'euros. Dans son schéma, le reste de l'effort de désendettement serait fourni par les Autorités organisatrices des transports (régions), les usagers et "la collectivité nationale", ce qui supposerait donc une hausse de la fiscalité et du prix des billets de TER.
Tout aussi critique sur les propositions de la SNCF, la principale fédération d'usagers des transports (Fnaut) considère qu'il y a "mieux à faire" que d'augmenter le prix du billet du TER pour résorber la dette du rail. Elle estime notamment que des économies sont réalisables sur des "projets d'infrastructures inutiles". Parmi les "sources de gaspillages", l'organisation pointe les projets d'autoroute A45 entre Lyon et Saint-Étienne, estimé "à plus de 1 milliard d'euros", de liaison autoroutière entre Saint-Denis de La Réunion et La Possession (2 milliards) ou encore le Canal Seine-Nord "autour de 5 milliards". "Les gisements sont énormes", martèle son président Jean Sivardière. Autre piste d'économies, selon la Fnaut, l'ouverture à la concurrence via des délégations de service public, des lignes TER, qui sont aujourd'hui sous monopole de la SNCF.
Franck Iovène