Repli sensible des conteneurs sur le port d’Anvers-Bruges

Anvers-Bruges enregistre une chute de près de 10 % de son tonnage conteneurisé à fin septembre. Le port belge stabilise toutefois son trafic à l’issue du troisième trimestre, grâce aux importations de charbons et de gaz liquéfié en très forte croissance.
Le rapprochement des autorités portuaires d’Anvers et de Zeebrugge a été finalisé le 22 avril dernier. Il a donné naissance au port d’Anvers-Bruges. À fin septembre, le trafic du port belge unifié s’est élevé à 217,4 millions de tonnes (Mt), en légère progression de 0,8 %. À l’origine de 50 % de ce tonnage (110,3 Mt), les conteneurs ont baissé de 8,8 %. En nombre de boîtes, le repli a été de 5 % avec 10,2 M EVP traités.

Pour l’autorité portuaire d’Anvers-Bruges, ce recul est dû "aux perturbations sur la chaîne logistique conteneurisée mondiale et aux effets du conflit en Ukraine". Selon elle, "la rotation des conteneurs reste insuffisante en raison de la congestion dans plusieurs ports. Cela entraine une baisse des transbordements de conteneurs pleins". Le port belge estime que cette situation durera jusqu’au premier trimestre 2023. Son trafic conteneurisé devrait continuer à baisser jusqu’à la fin de l’année, a-t-il prévenu.

Hausse des vracs énergétiques

En 2022, les vracs énergétiques devraient compenser le repli des conteneurs sur le port d’Anvers-Bruges. À fin septembre, les solides ont progressé de 21,5 % et totalisé 13,2 Mt. Parmi eux, les charbons pour la production d’électricité ont atteint 2,4 Mt, contre 364.000 tonnes à la même période 2021.

Quant aux vracs liquides, ils se sont appréciés de 13,3 %. À hauteur de 68,2 Mt, ils bénéficient de la forte croissance du gaz naturel liquéfié (GNL, + 66 %). Le port belge a enregistré également une hausse des essences (+ 12,2 %), des diesels et fuels (+ 9,7 %), du naphte (+ 14,6 %) et des produits chimiques (+ 6,3 %).

Hors conteneurs, les marchandises diverses ont augmenté. Le fret conventionnel s’est développé de 9,7 % (9,6 Mt) et le roulier de 8,1 % (16,1 Mt). À l’issue du troisième trimestre, Anvers-Bruges a manutentionné 2,56 millions de voitures, un trafic en hausse de 7,1 % portée par "des arrivées importantes de véhicules neufs en provenance de Chine", a précisé le port. Ces importations ont permis de compenser la baisse des transbordements de véhicules d’occasion (- 7,3 %) et de camions neufs (-17 %).

Créations d’emplois

Au cours des neufs premiers mois de l’année, plusieurs investissements ont été annoncées sur le port d’Anvers-Bruges. Récemment, son autorité portuaire a confirmé la modernisation du terminal Europa. Cette opération représentera un investissement de 835 millions d’euros financé à 40 % par le port et à 60 % par l’entreprise de manutention PSA. Pour 300 millions d’euros, le groupe Covestro a lancé la construction d’une usine d’aniline, tandis que Fluxys et Advario ont engagé l’aménagement d’un terminal dédié à l’ammoniaque.

Les investissements privés et publics annoncés depuis le début de l’année devraient créer 750 nouveaux emplois en 2022 et en 2023, selon Annick de Ridder, présidente du conseil d’administration du port d’Anvers-Bruges.

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