Repsol renonce à chercher des hydrocarbures aux Canaries

Le groupe pétrolier Repsol met définitivement fin aux prospections controversées réalisées depuis novembre au large de l'archipel espagnol des Canaries, la qualité du gaz et du pétrole découverts étant insuffisante.
Repsol a annoncé vendredi 16 janvier qu'il renonçait à chercher des hydrocarbures aux Canaries. L'annonce était reçue tièdement à la Bourse de Madrid, où l'action de Repsol perdait 0,37 %, à 14,81 euros dans un marché en baisse de 0,19 % peu avant 9 heures. "Les prospections ont confirmé que du gaz et du pétrole ont bien été produits dans ce bassin mais les dépôts découverts sont saturés d'eau et les hydrocarbures présents sont disposés en couches très fines non-exploitables", indique le groupe espagnol. "Après avoir étudié les échantillons obtenus, il a été conclu qu'il y a du gaz (depuis du méthane jusqu'à de l'hexane) mais pas en volume ni en qualité suffisantes pour envisager un possible forage", précise Repsol. "Aucune nouvelle activité d'exploration ne sera menée dans cette zone", ajoute le groupe qui avait estimé entre 17 et 19 % les chances de découvrir des gisements d'hydrocarbures au large de l'archipel. Le "Rowan Renaissance", le navire procédant aux recherches pour le groupe dans l'archipel des Canaries, situé au large de l'Afrique, "retournera en Angola pour poursuivre le programme de recherches d'hydrocarbures que Repsol mène dans ce pays". "Quelque 750 professionnels venant de plus de 50 entreprises, dont certaines ont leur siège aux Canaries, ont travaillé sur le projet de recherches, qui a été soumis aux standards maximum de sécurité et de respect de l'environnement", affirme Repsol. Ces prospections, qui avaient démarré le 18 novembre, ont été très controversées dans l'archipel, suscitant notamment l'opposition de Greenpeace, dont un navire avait été mis sous séquestre par l'Espagne pour être resté dans une zone d'exclusion maritime autour du "Rowan Renaissance".
Les opposants craignaient notamment que les forages mettent en péril la flore et la faune de la région, notamment ses cétacés. Ils comportaient aussi selon eux un risque sismique et pouvait menacer la principale activité des îles, le tourisme. De son côté le gouvernement espagnol soutenait ce projet, estimant que la découverte d'or noir pourrait créer des milliers d'emplois alors que le taux de chômage atteint sur place 30 %, et réduire la dépendance énergétique du pays qui importe 80 % de son énergie.

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