Réseau ferroviaire : Jean-Baptiste Djebbari veut "engager la suite" de la régénération

Le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a estimé qu'il convenait d'"engager la suite" pour moderniser le réseau ferroviaire et doubler la part du rail, alors que le projet de contrat de performance entre l'État et SNCF Réseau est pour l'instant insuffisant.
"Ce qui a été fait par ce gouvernement depuis cinq ans consiste à rattraper un retard qui avait été pris au titre des sous-investissements du passé, donc d'assainir la situation de SNCF Réseau et sa dette qui était devenue abyssale et insoutenable", a déclaré le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, mercredi 16 février 2022 devant la commission de l'aménagement du territoire du Sénat.
Le contrat qui doit fixer la trajectoire de SNCF Réseau jusqu'en 2030, actuellement en consultation, prévoit 2,8 milliards d'euros par an d'investissements de régénération sur le réseau structurant, mais rien pour sa modernisation.
"Nous sommes au milieu du chemin", a dit Jean-Baptiste Djebbari, qui entend, "au-delà de la régénération, engager la suite".
"La suite, c'est évidemment nous doter d'une commande centralisée du réseau [la rationalisation des postes d'aiguillage, NDLR], améliorer la signalisation, de manière à pouvoir être au rendez-vous de l'objectif d"avoir d'ici 2030 deux fois plus de passagers par le train que nous en avons actuellement. C'est en tout cas l'ambition de Jean-Pierre Farandou (le PDG de la SNCF) que je soutiens totalement", a-t-il déclaré.

Appel à la "mobilisation générale"

Dans un plaidoyer publié le 10 février, Jean-Pierre Farandou a appelé à la "mobilisation générale" pour donner au ferroviaire les moyens de doubler le nombre de voyageurs et de marchandises, faute de quoi la France ne pourra pas atteindre ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre.
Le patron de la SNCF a réclamé un vaste plan d'investissement dans le réseau qui devrait coûter plusieurs dizaines de milliards d'euros.
Plus tôt dans la journée et toujours au Sénat, le PDG de SNCF Réseau Luc Lallemand a estimé que "le projet de contrat privilégie la qualité sur la quantité", ce qui devrait permettre d'avoir des trains plus réguliers.
"Ce n'est pas un contrat [...] qui organise le doublement des trafics [...] pour atteindre les objectifs du «green deal»", a-t-il ajouté.
"Nous avons devant nous un effort important de rénovation et de modernisation à conduire" –notamment dans la signalisation –, a reconnu le dirigeant, pour qui "un coup d'accélérateur serait pertinent".
Le président de l'Autorité de régulation des Transports (ART) Bernard Romand, a pour sa part torpillé le contrat de performance de SNCF Réseau mercredi 16 février, le qualifiant devant des journalistes de "contrat de contre-performance, parce qu'on va reculer au lieu d'avancer".

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