Revue hebdo : l'or et le cuivre à la peine, le coton se maintient

Le métal jaune a reculé en début de semaine dernière avant de remonter progressivement. Le cuivre a fini la semaine en retrait alors que les cours du coton se sont maintenus à un niveau élevé.
L'or a reculé le 28 juin 2021 à son plus bas niveau depuis mi-avril à 1.750,75 dollars avant de se ressaisir au fil de la semaine dernière, dans un marché qui reste morose sur les perspectives du métal précieux. Le 2 juilet 2021, l'once d'or s'échangeait pour 1.783,45 dollars, contre 1.781,44 dollars le vendredi précédent en fin de séance.
Paradoxe pour le marché aurifère : alors que des investisseurs s'inquiètent d'un possible retour de l'inflation, la valeur refuge par excellence a subi en mai sa plus forte baisse depuis novembre 2016. "Les facteurs qui dopent actuellement l'inflation sont les mêmes qui poussent les investisseurs vers les actifs plus risqués", commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez SwissQuote, qui estime que l'or n'étincellera pas sans un événement qui inquiéterait les investisseurs.
Cependant, l'or reste relativement stable, après un mois de juin difficile. "Les investisseurs ont intégré que la Banque centrale américaine (Fed) pensait à normaliser sa politique monétaire", commente Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank. Une politique monétaire plus stricte de la Fed rend le dollar plus attractif. Et comme la monnaie américaine est aussi une valeur refuge, le bonheur du billet vert fait le malheur du métal jaune.
Par ailleurs, les investisseurs chinois semblent avoir peu d'appétit pour l'or en ce moment, note Ray Jia, analyste du Conseil mondial de l'or. "Une nouvelle règle stipule que les lieux de vente d'or sont contrôlés par les lois anti-détournement d'argent", note-t-il pour expliquer ce manque d'intérêt chinois.

Le cuivre ralentit

Le prix du cuivre a reculé sur la semaine dernière. La tonne de cuivre coûtait 9.380 dollars sur le London Metal Exchange le 2 juillet 2021, contre 9.413,50 dollars le vendredi précédent en fin d'échanges.
"Sur les deux derniers jours du trimestre, les prix étaient sous pression car les paris sur l'inflation sont liquidés", commente Al Munro, investisseur chez Marex. Il note par ailleurs que le cuivre est récemment très sensible au cours du dollar. Comme ce dernier est en hausse, les investisseurs utilisant d'autres devises doivent débourser plus pour acquérir le métal rouge.
Le cuivre a également souffert du léger ralentissement de l'activité en Chine, premier consommateur mondial : l'indice d'activité des directeurs d'achat (PMI), calculé par le cabinet IHS Markit, s'est établi à 51,3 points en juin contre 52 en mai. Par ailleurs, la croissance du secteur manufacturier américain (ISM) a un peu ralenti en juin. "Cela met les prix des métaux sous pression", commente Daniel Briesemann, analyste chez Commerzbank.
Le cuivre, qui sert à confectionner les câbles électriques d'industries aussi variées que l'automobile, l'immobilier et l'électroménager, dépend particulièrement des indicateurs industriels. Et si l'offre paraît un peu plus terne, la production reprend de plus belle : "Au Pérou comme au Chili (les deux premiers producteurs mondiaux), les productions renouent avec leur niveau d'avant la pandémie", souligne Daniel Briesemann.

Le coton résiste

Les cours du coton étaient stables la semaine dernière mais restaient à des niveaux élevés, proches du précédent record annuel atteint en février 2021. La livre de coton pour livraison en décembre à New York valait 86,99 cents le 2 juillet 2021, contre 87,18 cents à la clôture sept jours auparavant.
Un rapport de l'USDA (ministère américain de l'agriculture) publié le 21 juin a de nouveau souligné la situation de déficit du marché du coton, retient Michaela Helbing-Kuhl, de Commerzbank. "Malgré une hausse de 16 % de la production aux États-Unis, une autre bonne récolte en Inde et des hausses de production au Brésil et en Australie, l'USDA prévoit que le marché sera déficitaire en 2021-2022, comme il l'était déjà en 2020-2021", explique-t-elle, une équation favorable aux prix.
Un second rapport de la même source a profité à d'autres matières agricoles comme le maïs et le soja mais finalement peu au coton, dont la superficie consacrée aux semis est "à peu près au niveau prévu, inférieure de 3,1 % à celle de l'année dernière", reprend Michaela Helbing-Kuhl.

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