Revue hebdo : l'or et les métaux industriels tiraillés, le café baisse

L'or a baissé en début de semaine, avant de se reprendre jeudi et vendredi, tiré par des forces contraires.
"L'évolution mouvementée du prix de l'or ces derniers jours confirme qu'il reste influencé par des tendances contraires", a expliqué Lukman Otunuga, analyste pour FXTM. Selon lui, alors que le déconfinement progressif, notamment en Europe, alimente l'optimisme des marchés, les investisseurs s'inquiètent des tensions entre les États-Unis et la Chine.
Les États-Unis menacent d'abolir les privilèges commerciaux de l'ancienne colonie britannique alors que Pékin s'apprête à imposer une loi de sécurité nationale à Hong Kong, qui jouit en principe d'un statut d'autonomie.
Le métal jaune étant une valeur refuge, il a tendance à s'apprécier lors de périodes d'incertitude et à perdre de sa valeur lorsque l'optimisme domine. Sur le London Bullion Market, l'once d'or valait 1.729,41 dollars vendredi 29 mai vers 14h10 GMT, contre 1.734,68 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Les industriels stables

Les métaux industriels ont aussi connu ce tiraillement alors que les tensions sino-américaines "pourraient à nouveau déstabiliser l'accord commercial, déjà fragile, entre les deux pays", selon Daniel Briesemann, analyste pour Commerzbank. De nouvelles sanctions commerciales seraient de nature à faire baisser les prix des métaux industriels, corrélés à la croissance mondiale, et particulièrement à celle de la Chine, surtout que le marché était "déjà en surplus avant la crise du coronavirus", a-t-il précisé.
Mais "les espoirs d'une reprise économique mondiale semblent toujours prédominer" parmi les investisseurs, tandis que le déconfinement se poursuit, a ajouté Daniel Briesemann.
Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 5.354 dollars vendredi à 14h10 GMT, contre 5.288,50 dollars le vendredi précédent.

Le café boit la tasse

Enfin, le café a baissé cette semaine notamment à New York, où il est tombé vendredi à 96,65 cents la livre, un plus bas depuis octobre.
À Londres, il s'est en revanche stabilisé par rapport à la semaine dernière, mais il avait commencé la semaine en forte hausse, avant de dégringoler depuis.
La baisse peut notamment s'expliquer par la faiblesse du réal brésilien face au dollar, a souligné Jack Scoville, analyste pour Price Group, alors que le Brésil est le premier producteur mondial. Quand la monnaie d'un pays producteur est affaiblie, les exportateurs peuvent se permettre d'accepter des prix plus bas sur le marché international, puisqu'ils sont fixés en dollar et qu'ils réalisent ainsi un bénéfice en reconvertissant leurs gains en réais.
"Les consommateurs continuent de boire du café à domicile, mais plusieurs petits torréfacteurs essaient activement de se débarrasser du café déjà acheté et il n'y a que peu de points de vente ouverts pour le moment", a en outre précisé Jack Scoville.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en juillet valait 1.181 dollars vendredi, contre 1.157 dollars le vendredi précédent à la clôture. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour la même échéance valait 97,15 cents, contre 103,60 cents sept jours auparavant.

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