Revue hebdo : le nickel en hausse, le sucre et l’or en forme

Malgré une situation chaotique, le nickel se refait une santé, tandis que l’or augmente et que le sucre bat des records.
Les cours du nickel ont grimpé en flèche, les échanges s'effectuant le 25 mars sans interruption, après la reprise chaotique la semaine dernière sur le London Metal Exchange (LME). "Le nickel s'échange enfin et reste ouvert car il trouve un palier", souligne Al Munro, courtier chez Marex, ajoutant néanmoins qu'il évolue toujours de façon confuse "dans un contexte de liquidité désastreuse". "Les fluctuations brutales des prix […] poussent de nombreux investisseurs à se retirer des marchés des matières premières, ce qui, en retour, réduit la liquidité et a pour effet d'accroître la volatilité des prix", explique Ipek Ozkardeskaya, analyste pour la banque Swissquote.

"Le nickel est clairement devenu le visage de cette volatilité délirante", poursuit l’analyste, puisque le prix du "métal du diable" a bondi de 15 % jusqu'à sa limite supérieure pour le deuxième jour consécutif jeudi. Depuis l'envolée folle des cours le 8 mars dernier jusqu'à plus de 100.000 dollars la tonne – transactions annulées depuis par le LME – puis plus d'une semaine d'interruption du commerce du nickel, la Bourse des métaux de Londres tente de contenir la volatilité du métal. Le LME a en effet imposé des limites de mouvement de prix, d'abord de plus ou moins 5 %, en augmentant progressivement jusqu'à 15 %.
L’ascension du sucre

Les cours du sucre ont grimpé sur la semaine, atteignant même un record depuis six ans à Londres, entre l’offre limitée au Brésil et la forte demande en Russie. "Ces marchés sont une fois encore influencés par le cours du pétrole", commente Jack Scoville, analyste chez Price Group. L'invasion de l'Ukraine par la Russie a dopé les cours de l'or noir avec la crainte de voir les sanctions économiques diminuer l'offre russe. Conséquence, au Brésil, premier producteur de canne au monde, les fermiers préfèrent transformer leur récolte en éthanol pour profiter du coût élevé de l'énergie, réduisant la quantité de sucre disponible sur le marché.

Par ailleurs, "une demande élevée de sucre venue de Russie explique la vigueur récente des cours", commente Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank. Des scènes de lutte pour le sucre dans les supermarchés ont fait la tournée des réseaux sociaux, les Russes se ruant ces derniers jours sur certaines denrées par peur de manquer. Une partie de la population, traumatisée par les pénuries des années 1990, cherche à faire des provisions de ce produit couramment utilisé pour conserver certains aliments.

L’or grimpe

Le prix de l'or a augmenté sur la semaine, dopé par l'incertitude qui plane sur les marchés avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie et pousse les investisseurs vers la valeur refuge. "Le métal jaune va rester soutenu vu l'inflation élevée et l'incertitude écrasante. Mais cela ne veut pas forcément dire que nous nous dirigeons vers les plus hauts historiques, qui sont 5 % plus haut", résume Craig Erlam, analyste chez Oanda. "Les gains de l'or sont pour l'instant limités par la politique agressive de hausse des taux de la Fed", la Réserve fédérale américaine, juge Han Tan, analyste chez FXTM. La perspective de taux plus élevés rend les obligations d'État, également une valeur refuge, plus attractives, et pèse sur l'intérêt des investisseurs pour l'or, qui ne verse aucun rendement.

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