Revue hebdo : métaux, sucre et café battent des records

Le cuivre, l’étain et le palladium ont atteint des niveaux historiques la semaine dernière, alors que l’or est resté stable. Les cours du sucre et du café on également flambé, profitant de conditions météo défavorables dans les pays producteurs.
Le cours du cuivre a brièvement dépassé, le 29 avril 2021, le seuil des 10.000 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME), à quelques encablures de son record historique atteint le 15 février 2011, à 10.190 dollars. La tonne du métal rouge pour livraison dans trois mois s'échangeait à 9.868,50 le 30 avril, contre 9.551,50 dollars le vendredi précédent à la clôture. Les analystes pointaient la faiblesse du billet vert ce mois-ci, propre à encourager les achats de métaux libellés en devise américaine pour les investisseurs munis d'autres devises. Les craintes pesant sur l'offre portaient également sur le prix du cuivre, des mouvements de protestation au Chili – premier producteur mondial – ayant perturbé l'activité des ports de San Antonio et d'Iquique, près desquels se trouvent les grandes mines.

L'étain n'était pas en reste, l'analyste de Commerzbank Daniel Briesemann a attribué "la flambée des prix de ce mois-ci à des achats spéculatifs sur un petit marché". Le métal gris valait 28.945 dollars la tonne, après avoir touché le 30 avril 29.225 dollars, un prix plus vu depuis mai 2011. 

Le palladium crève le plafond

Du côté des métaux précieux, le même entrain a porté le palladium dont l'utilisation principale est l'industrie automobile, vers un nouveau plus haut historique, à 3.010,63 dollars l'once vendredi, contre 2.859,97 dollars la semaine précédente. L'or, en revanche, est resté stable sur la semaine et est remonté en avril, après avoir souffert au premier trimestre de son statut de valeur refuge alors que les investisseurs engloutissent les actifs à risque. L'once d'or s’affichait à 1.769,55 dollars le 30 avril, contre 1.777,20 dollars à la fin de la semaine précédente. "Il y a des forces contradictoires qui jouent sur l'or", entre crainte d'une reprise de l'inflation qui devrait lui profiter et appétit pour le risque des marchés, a commenté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, qui prévient que "les prochaines semaines pourraient être volatiles".

Sucre et café au zénith

Les cours du sucre et du café ont flambé, les contrats les plus échangés à New York retrouvant même des prix plus vus depuis le premier trimestre 2017. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en juillet valait 1.466 dollars le 30 avril, contre 1.416 dollars le vendredi précédent à la clôture. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en juillet valait 143,30 cents, contre 138,50 cents sept jours auparavant, après avoir culminé le 28 avril à 147,65 cents.

La tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 445,30 dollars, contre 461,20 dollars le vendredi précédent à la clôture. À New York, la livre de sucre brut pour livraison en juillet valait 16,72 cents, contre 16,88 cents sept jours auparavant, après avoir atteint 17,79 cents le 27 avril. Outre l'effet d'aubaine provoqué par la faiblesse du dollar, les observateurs de marché avançaient les conditions climatiques très sèches au Brésil, premier exportateur mondial de sucre et premier producteur mondial de café. L’épisode de gel en Europe et particulièrement en France a également impacté la production de sucre. Pour le café "les conditions de production ailleurs en Amérique latine sont mitigées", a indiqué Jack Scoville, de Price Group.

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