Revue hebdo : platinoïdes, cuivre et sucre au sommet

L'or a connu un début d'année mouvementé, grimpant à son plus haut en près de deux mois le 6 janvier, à 1.959,35 dollars l'once, avant de redescendre pour finir la semaine en légère baisse. En début de semaine, l'or a profité de l'élection de deux sénateurs démocrates en Géorgie, donnant la majorité nécessaire au parti de Joe Biden pour appliquer son programme. "La perspective de plus de mesures budgétaires de relance de l'économie pourrait créer de l'inflation", ce qui rend l'or plus attractif, a commenté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

Mais en fin de semaine, l'or s'est affaissé face à la remontée du dollar, certains cambistes évoquant des achats à bon compte alors que le billet vert évoluait autour de son plus bas niveau en deux ans et demi face à plusieurs autres devises. Le 8 janvier, l'once d'or s'échangeait pour 1.861,54 dollars, contre 1.898,36 dollars jeudi 31 décembre à la clôture, avant un long week-end de début d'année.
Les métaux platinoïdes, utilisés dans la confection de véhicules, ont aussi profité de "l'émerveillement des investisseurs devant la rapide reprise des ventes de véhicules" après la première vague de la pandémie, a expliqué Daniel Briesemann, analyste chez Commerzbank. Le palladium a grimpé mardi à 2.525,53 dollars l'once, à son plus haut depuis dix mois. Et celle de platine s'est envolé lundi à 1.131,62 dollars, à son plus haut depuis plus de quatre ans. L'argent, utilisé comme substitut à l'or mais également par l'industrie des panneaux solaires, a atteint mercredi 27,93 dollars l'once, à son plus haut depuis quatre mois.

De façon plus générale, les métaux industriels ont profité de l'optimisme du marché quant à une reprise rapide de l'activité. C'est le cas du cuivre qui a battu la 8 janvier un nouveau record depuis début 2013 à 8.238,00 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME). Le métal rouge, en convalescence depuis son plus bas de 2020 heurté le 19 mars dernier, à 4.371,00 dollars, a depuis largement dépassé son niveau précédent la pandémie, tiré lui aussi cette semaine par la victoire démocrate. Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 8.140,00 dollars le 8 janvier, contre 7.766,00 dollars jeudi dernier.

Les cours du sucre connaissent eux aussi un début d'année en fanfare, le contrat le plus échangé à New York retrouvant jeudi un prix plus vu depuis mai 2017, porté par les craintes qui pèsent sur l'offre. La référence américaine a ainsi atteint 16,33 cents, une poussée que Carsten Fritsch, de Commerzbank, attribue à "une tension du côté de l'offre", notamment au Brésil. "La production de sucre en Thaïlande s'est avérée décevante", a-t-il par ailleurs souligné. 

Après le Brésil, la Thaïlande est le deuxième exportateur mondial de sucre et fournit principalement du sucre blanc sur les marchés internationaux. Le retour des cours du pétrole à des plus hauts en près d'un an cette semaine ont renforcé les craintes sur le niveau de l'offre car ils encouragent la transformation de la canne à sucre en éthanol, ce qui réduit d'autant la quantité disponible de sucre sur le marché.

Le cours de référence à Londres s'est quant à lui arrêté à 444,50 dollars la tonne le 6 janvier, à une poignée de dollars de son plus haut niveau de l'an dernier (456,60 dollars la tonne). À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait le 8 janvier 436,50 dollars, contre 420,90 dollars le 7 janvier dernier. À New York, la livre de sucre brut pour livraison au même mois valait 15,73 cents, contre 15,49 cents huit jours auparavant.

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