Revue hebdomadaire : le nickel se reprend, l'or et le sucre stagnent

Les cours du nickel étaient en hausse la semaine dernière mais évoluaient toujours à des niveaux bas après des chiffres peu encourageants côté demande.
L'institut de recherche spécialisé MEPS "a brossé un tableau plutôt sombre de l'industrie de l'acier inoxydable", principal débouché du nickel, a rapporté Daniel Briesemman, de Commerzbank.
La production mondiale d'acier inoxydable a diminué au premier trimestre d'environ 9 % sur un an et le deuxième semestre s'annonce plus noir encore, avec un effondrement de la production de plus de 20 %.
En cause, la faiblesse de la demande et des fermetures temporaires de sites de production pour lutter contre la propagation du virus.
"Cette estimation n'est pas une bonne nouvelle pour le prix du nickel", a insisté Daniel  Briesemann.
L'analyste envisage une situation de surplus sur ce marché "étant donné que l'offre de nickel ne sera probablement pas réduite dans les mêmes proportions", un décalage qui "empêche toute reprise significative des prix" selon lui.
Sur le London Metal Exchange (LME), la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s'échangeait à 12.330,00 dollars jeudi 10 mai à 14h05 GMT (16h05 à Paris), contre 11.955 dollars vendredi 1er mai à la clôture, loin du pic à plus de 18.000 dollars atteint début septembre.
L'aluminium valait dans le même temps 1.488,50 dollars la tonne et celle de cuivre 5.269,00 dollars.

L'or sur un plateau

Le cours de l'or était relativement stable par rapport à son niveau de la fin de semaine dernière, aidé par une reprise jeudi 7 mai au lendemain d'une baisse.
"Les prix de l'or progressent, le scepticisme faisant son chemin chez des investisseurs d'abord galvanisés par la perspective d'un déconfinement", a expliqué ce jour-là Edward Moya, analyste pour Oanda.
La veille, le métal jaune, considéré comme une valeur refuge, avait souffert d'un "dollar plus fort et d'une hausse des rendements obligataires", a souligné Carsten Fritsch, pour Commerzbank.
Les obligations étant également considérées comme un actif sûr, celles-ci ont la faveur des investisseurs lorsque leur rendement progressent, l'or, par comparaison, ayant un rendement nul.
Le métal précieux étant libellé en dollars, une hausse de celui-ci rend l'or plus cher pour les investisseurs utilisant d'autres devises.
Une autre explication pour la récente (et relative) faiblesse du prix de l'or "est que deux grandes raffineries d'or en Suisse fonctionnent à nouveau à plein régime depuis lundi", a ajouté M. Fritsch.
Sur le London Bullion Market, l'once d'or valait 1.698,76 dollars le 10 mai en début d'après-midi dans la capitale britannique (deux heures plus tard à Paris), contre 1.700,42 dollars le vendredi précédent.

Le sucre carbure

Les prix du sucre ont stagné la semaine écoulée mais se reprenaient après des plus bas touchés jeudi dernier, dans le sillage de la reprise des cours du pétrole.
"Les prix s'améliorent" a constaté Jack Scoville, analyste de Price Group, mais "les cours du pétrole ont encore un long chemin à parcourir avant que l'éthanol redevienne rentable".
Les cours de référence de part et d'autre de l'Atlantique -le Brent de la mer du Nord et le WTI-  gagnaient respectivement jeudi aux alentours de 20 % et 30 % par rapport à la clôture du vendredi précédent.
Mais la faiblesse du réal brésilien reste un handicap pour les cours du sucre. Quand la monnaie du premier producteur mondial est affaiblie, les exportateurs peuvent se permettre d'accepter des prix plus bas sur le marché international, puisqu'ils sont fixés en dollar et qu'ils réalisent ainsi un bénéfice en reconvertissant leurs gains en réais.
Cette année, la monnaie brésilienne s'est dévalorisée de plus de 35 % par rapport au billet vert.
De plus, les prévisions de consommation "continuent d'être révisées à la baisse à mesure que l'impact du Covid-19 prend effet", ont ajouté les analystes de Rabobank.
À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 347,50 dollars le 8 mai après-midi contre 351,30 dollars le vendredi précédent. À New York, la livre de sucre brut pour livraison en juillet valait 10,36 cents, contre 10,97 cents vendredi 1er mai à la clôture.

Matières premières

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15