Moins de 170 millions de tonnes : le trafic rhénan aura connu un niveau historiquement bas l’an dernier. La Commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR) dresse cette estimation pour l’ensemble de l’année 2018. "Elle traduit une baisse significative d’activité par rapport à la performance déjà moyenne de 186 millions de tonnes en 2017, si on la compare aux grandes périodes d’avant la crise financière, lorsque le trafic approchait les 200 millions de tonnes", observe Norbert Kriedel, chargé d’études à la CCNR.
Les statistiques plus précises, à ce stade, s’arrêtent au troisième trimestre. Elles soulignent l’ampleur du recul, dont la cause est bien connue : les basses eaux qui ont caractérisé la seconde partie d’année. Dans la période de juillet à septembre 2018, elles ont entraîné une diminution de 27 % du volume transporté sur le Rhin par rapport à la même période en 2017. La chute atteint 36 % sur les principaux affluents : Moselle, Sarre, Neckar et Main, indique la CCNR dans son plus récent "Aperçu de marché". Pourra-t-elle se rattraper ? Norbert Kriedel se montre sceptique : "À chaque phénomène de basses eaux, on constate que le trafic ne revient plus au même niveau qu’avant. En somme, le palier baisse systématiquement".
Chargements à moins de 50 % et explosion des prix
L’impact des étiages sur la capacité de transport a été généralisé, avec des intensités variables : de juillet à septembre 2018, le taux de chargement maximal est tombé entre 40 et 50 % du potentiel, de Bâle à Cologne. Au-delà vers Duisbourg, il "grimpe" – tout relativement – à 60 %. Les Pays-Bas ont été plus épargnés. La CCNR mesure à 7 % la baisse de la prestation de transport par navigation intérieure dans le pays au troisième trimestre 2018.
Les statistiques plus précises, à ce stade, s’arrêtent au troisième trimestre. Elles soulignent l’ampleur du recul, dont la cause est bien connue : les basses eaux qui ont caractérisé la seconde partie d’année. Dans la période de juillet à septembre 2018, elles ont entraîné une diminution de 27 % du volume transporté sur le Rhin par rapport à la même période en 2017. La chute atteint 36 % sur les principaux affluents : Moselle, Sarre, Neckar et Main, indique la CCNR dans son plus récent "Aperçu de marché". Pourra-t-elle se rattraper ? Norbert Kriedel se montre sceptique : "À chaque phénomène de basses eaux, on constate que le trafic ne revient plus au même niveau qu’avant. En somme, le palier baisse systématiquement".
Chargements à moins de 50 % et explosion des prix
L’impact des étiages sur la capacité de transport a été généralisé, avec des intensités variables : de juillet à septembre 2018, le taux de chargement maximal est tombé entre 40 et 50 % du potentiel, de Bâle à Cologne. Au-delà vers Duisbourg, il "grimpe" – tout relativement – à 60 %. Les Pays-Bas ont été plus épargnés. La CCNR mesure à 7 % la baisse de la prestation de transport par navigation intérieure dans le pays au troisième trimestre 2018.
"Le palier baisse systématiquement"
Les prix ont augmenté en proportion. À l’automne, les taux de fret pour la cale sèche ont été multipliés par 2,5, avec un pic en octobre, où le coefficient multiplicateur a été de 4,5, relève la CCNR. Ils ont mis de nombreux mois à revenir à peu près à la normale.
La Commission suit également l’évolution des trafics sur le Danube, et ceux-ci n’ont pas échappé aux mêmes phénomènes. Entre juillet et septembre derniers, ils ont reculé de 10 % par rapport à la même période en 2017. Alors qu’ils ont légèrement augmenté dans la partie inférieure du fleuve en Roumanie et en Bulgarie, ils ont connu un effondrement certain en amont, de l’ordre de 40 %. Le long du Danube en Allemagne, les bateaux n’ont pu être chargés qu’entre 40 et 50 % de leur niveau normal, soit la même situation que sur le Rhin supérieur et moyen.