Rouen Vallée de Seine : le secteur du groupage de conteneurs veut plus d’escales

Implantée à Grand-Couronne-Moulineaux, la plateforme Rouen Vallée de Seine Logistique en cours d’extension avec RVSL 2 dispose à l’aval du port historique d’une accessibilité multimodale exemplaire. De quoi conforter ses ambitions de base arrière de Port 2000 au sein du complexe Haropa Port.
À mi-chemin entre la mer la plus fréquentée du monde et le réseau fluvial européen à grand gabarit (quand le canal Seine-Nord Europe sera ouvert), la plateforme Rouen Vallée de Seine Logistique est attenante au terminal à conteneurs et marchandises diverses (Tcmd). Un superbe outil portuaire offrant 1.250 mètres de linéaire de quai, 10,30 mètres de tirant d’eau et cinq portiques à conteneurs.

En cours de commercialisation sur 29 hectares, son extension (Rvsl 2) va permettre d’accueillir 60.000 à 80.000 m2 d’entrepôts supplémentaires.

Sa première tranche a été plébiscitée par les commissionnaires de transport spécialisés dans le groupage et l’assemblage des conteneurs sur les lignes maritimes Nord-Sud (Afrique occidentale, Antilles, Guyane, océan Indien, Polynésie…). Une activité rouennaise traditionnelle, créatrice de valeur et d’emplois, qui génère une part substantielle du trafic conteneurisé local.

Les grands intervenants sur ce marché sont installés le long du boulevard de L’Île aux Oiseaux, devenu le haut lieu du savoir faire de la place en matière de groupage "sur mesure". De TTOM, créé par Philippe Carton dès 1999 à Set Cargo récemment implanté en 2020, en passant par Somatrans, Centrimex, Sifa, Bolloré Logistics, Fauveder, Continental Pharmaceutique, etc., toutes les enseignes spécialisées sont là.

Pour l’heure 14 entrepôts y déploient quelque 120.000 m2 de surfaces de stockage hautement sécurisées. "Les armateurs qui choisissent d’escaler ici gagnent une heure de navigation depuis et vers la haute mer.

Autre avantage, le brouettage des boîtes vers les 23 ha de terre-pleins du TCMD ne prend que quelques minutes, ce qui rend son coût extrêmement attractif", souligne Philippe Dehays, directeur régional de Centrimex et infatigable promoteur de la place portuaire rouennaise et de "l’ascenseur social" qu’elle représente.

"Notre savoir-faire repose sur des relations solides et anciennes avec les TPE et PME constituant leur fonds de commerce, des réseaux de proximité qui continuent à s’étoffer, le talent et l’expérience des empoteurs rompus à  l’optimisation du remplissage des boîtes, une informatique de pointe…", résument les professionnels de la place.

Certes, la taille des porte-conteneurs alignés dans les échanges Nord-Sud a singulièrement réduit le nombre d’escales rouennaises de navires mères au TCMD. Mais entre nostalgie et amertume, les groupeurs locaux ne se résignent pas aux seuls transferts par barges fluviales entre Le Havre et Gennevilliers.

Fut-ce via leur terminal amiral ou par l’active "Arina", barge de 327 EVP de FluvioFeeder (groupe Marfret) qui assure une fréquence de deux à trois rotations maritimes hebdomadaires avec Port 2000 au Havre.

Un nouvel entrepôt pour Centrimex

"Nous travaillons pour attirer des escales directes", insiste Pascal Cohen, directeur général de Somatrans et président des transitaires rouennais (SRTTC). Son voisin, Philippe Dehays chez Centrimex, spécialiste du groupage vers l’Afrique de l’Ouest, est naturellement sur la même longueur d’onde.

L'entreprise va investir 15 à 20 millions d’euros dans la construction d’un nouvel entrepôt de 20.000 m2 qui devrait ouvrir ses cellules à l’horizon 2024. Deux lignes régulières continuent de toucher le TCMD.

Celle de l’armement Bocs (agent Logship) une ou deux fois par mois avec des navires polyvalents à l’export vers l’Afrique de l’Ouest. Et le service conteneurisé hebdomadaire direct de Seatrade vers les Antilles et l’Amérique Centrale qui opère au terminal de Radicatel mais remonte volontiers si aliment.

En ces temps de congestion des terminaux portuaires d’Europe du Nord-Ouest, les récentes escales du "MSC-Nederland", venu décharger 1.050 EVP vides, et de deux navires affrétés par Marfret, avec 700 EVP chacun, ont donc indéniablement rasséréné les logisticiens rouennais du groupage, plus convaincus que jamais de leurs atouts.

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