"Pour aider nos clients à accroître leur trafic, une remise générale de 1 % est appliquée sur les droits de port navires (DDPN) et marchandises (DDPM) par rapport à 2017. Les filières historiques qui subissent une érosion et celles en développement bénéficient par ailleurs de mesures complémentaires ciblées", explique Gaëlle Gicquel, chargée d’études économiques chez Haropa. Pour le vrac, les DDPM des engrais solides et liquides importés baissent ainsi de 31 %, et ceux des solides à l’export sont ramenés à zéro. Les filières dont la tendance est à la massification profitent également de réductions sur les DDPN des plus grands navires : - 20 % pour les navires de plus de 70.000 m3 transportant des produits raffinés à l’import et - 30 % pour ceux de plus de 80.000 m3 transportant des céréales à l’export.
"Une économie allant de 8.000 à 10.000 euros par navire"
Quant aux filières en développement telles que les biomasses ou les terres et déblais non inertes issus du Grand Paris, elles sont soutenues par des DDPM nuls.
Pour dynamiser les marchandises diverses enfin, les droits de port navires des trafics réguliers en Multi Purpose Vessels (MPV) et des navires chargeant au moins deux catégories de marchandises baissent jusqu’à 70 %. S’agissant des conteneurs, les DDPM restent à zéro et toute nouvelle ligne régulière shortsea profite d’un abattement de 50 % sur les droits de port navires pendant deux ans.
L’exemple des céréales
Depuis septembre 2017, le GPMR a mis en place une réduction de ses DDPN pour les céréaliers d’un volume supérieur à 80.000 m3 (panamax et overpanamax). Pour les exportations de céréales, les droits de port navires moyens appliqués à ces navires représentent 0,60 euro la tonne contre 0,85 euro auparavant. "Soit une économie allant de 8.000 à 10.000 euros par navire", précise l’autorité portuaire rouennaise.
À cela s’ajoute une baisse de 1 % sur les droits de port marchandises soit 0,392 euro la tonne. "Cette année, pour les céréales, le niveau de droits de port navires et marchandises sera de l’ordre d’un euro la tonne pour les panamax et overpanamax avec l’objectif de redonner de la compétitivité au port de Rouen sur les navires céréaliers de taille panamax".