En moins d’un an, les dirigeants de l’Union portuaire rouennaise (UPR) ont eu l’occasion de croiser Hervé Morin à cinq reprises. Lors de la dernière, à Dieppe mi-juin, ils lui ont remis une lettre, fruit de leurs réflexions qui se veulent constructives tout en étant souvent amères. Le courrier commence par deux constats. D’abord, "le spectaculaire déclin depuis plusieurs décennies des ports français". "C’est fort bien caractérisé et illustré, par des données chiffrées incontestables, dans le rapport établi par deux élus normands, Valérie Fourneyon et Charles Revet", note l’UPR.
Ensuite, l’union portuaire constate que "les ports belges réfléchissent en termes d’acteurs économiques et commerçants et non avec une approche institutionnelle".
Risque d’un "Haropa social"
Tout en affirmant son soutien au développement de l’axe Seine, l’instance représentative de la communauté portuaire rouennaise se prononce contre une éventuelle fusion, à deux ou à trois, avec les ports du Havre et/ou de Paris, qu’elle juge inopportune. Au passage, l’UPR égratigne le GIE Haropa dont la création n’a débouché à ses yeux que sur la "collecte de quelques awards aux retombées relatives". Ou encore le voisin havrais et sa fiabilité sociale toute relative avec le risque, en cas de fusion, d’un "Haropa social".
Ensuite, l’union portuaire constate que "les ports belges réfléchissent en termes d’acteurs économiques et commerçants et non avec une approche institutionnelle".
Risque d’un "Haropa social"
Tout en affirmant son soutien au développement de l’axe Seine, l’instance représentative de la communauté portuaire rouennaise se prononce contre une éventuelle fusion, à deux ou à trois, avec les ports du Havre et/ou de Paris, qu’elle juge inopportune. Au passage, l’UPR égratigne le GIE Haropa dont la création n’a débouché à ses yeux que sur la "collecte de quelques awards aux retombées relatives". Ou encore le voisin havrais et sa fiabilité sociale toute relative avec le risque, en cas de fusion, d’un "Haropa social".
"L'UPR juge inopportune une éventuelle fusion, à deux ou à trois"
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Par ailleurs, tout en se défendant de vouloir sortir l’État "et ses nombreux soldats" de la gouvernance des ports, l’UPR qui juge la situation actuelle "mortifère" enfourche de nouveau ses principaux chevaux de bataille : dénonciation du non-respect par l’État de son obligation de financement de l’entretien des accès maritimes, refus par l’administration française de l’armement à quatre marins des remorqueurs portuaires quand c’est trois à Rotterdam sur les mêmes engins ou encore la suppression demandée des formalités douanières entre Le Havre et Rouen ou entre deux terminaux dépendant du GPMR.
Au final, l’UPR dit "chiche !" au transfert du leadership de la gouvernance portuaire de l’État vers la région. À l’occasion de l’assemblée générale de l’UPR, son président, Philippe Dehays a entamé son dixième mandat d’un an qui statutairement sera donc son dernier. Il sera entouré de trois vice-présidents et non plus deux. Christian Boulocher (NL Transport) a rejoint Éric Barat (SGAE) et Éric Lelièvre (Promaritime International).