Rouen : l'ex-site de la raffinerie Petroplus "dépollué à 70 %"

Le site de l'ancienne raffinerie Petroplus, dans l'agglomération de Rouen est "dépollué à 70 %", a assuré l'entreprise de dépollution Valgo. "À ce jour, nous avons évacué du site 55.000 tonnes de déchets pétroliers, issus des tuyaux et des cuves, 2.000 m3 d'hydrocarbure qui surnageaient sur la nappe phréatique, 70.000 tonnes de ferraille, 20 à 30 tonnes d'amiante", a indiqué le président et fondateur de Valgo, François Bouché. La société a détruit à l'explosif trois des sept cheminées, d'une centaine de mètres de haut chacune, de l'ex-raffinerie du groupe suisse fermée en 2013, alors qu'elle employait 449 salariés. La déconstruction prendra fin au deuxième trimestre 2020 lorsque sera détruite la plus haute des cheminées, de 170 mètres de haut, a précisé Valgo. L'entreprise continue à pomper les hydrocarbures qui "surnagent au-dessus de la nappe et viennent imbiber le sol". Selon son président, la société va retirer une majorité des 10.000 m3 d'hydrocarbure qui se trouvaient au départ à la surface de la nappe. En revanche "pour un site comme celui-là destiné à un usage industriel, on ne nous demande pas de nettoyer la plupart des sols. Des bactéries vont finir de dépolluer les sols encore imbibés", précise François Bouché. "Si on avait fait une école maternelle, on nous aurait demandé de creuser, d'enlever la terre", a ajouté le patron de Valgo. Mais selon François Bouché, il n'y a pas de danger pour les gens qui travailleront à l'avenir sur le site.
L'ancien porte-parole de l'intersyndicale du site, Yvon Scornet, a regretté qu'il ne soit pas totalement dépollué. "Il faudrait creuser, à 7, 8, 9 mètres de profondeur, enlever la terre et la brûler", pense Yvon Scornet. Les 10.000 m3 d'hydrocarbure sont issus de plusieurs accidents au moment où la raffinerie, ouverte en 1929, fonctionnait. Valgo a percé 600 puits pour pouvoir en pomper une partie. La dépollution va représenter un investissement de 40 millions d'euros pour Valgo qui a acheté le site 4 millions. État et collectivité ont versé 5 millions de subvention, car Valgo a dû retirer deux fois plus de déchets pétroliers que prévu des cuves et des dizaines de kilomètres de tuyaux, selon François Bouché. Valgo précise avoir recyclé "en grande partie" ces déchets pétroliers. Selon Yvon Scornet, environ 65 % des anciens salariés de cette raffinerie sont en CDI, au moins 30 % sont dans une situation précaire. Au moins 12 sont décédés depuis la fermeture, selon la CGT.

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