Routier : la relance enregistrée en 2017 est-elle durable ?

Sous l’effet d’une augmentation de leurs principaux marchés, le moral des transporteurs français s’est amélioré en 2017 et, avec lui, leur situation financière. En 2018, la hausse de leurs coûts de revient et la pénurie de conducteurs risquent de peser sur leur croissance.
Le baromètre de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) et le sondage annuel du cabinet BP2R convergent : le moral des chefs d’entreprise du secteur est au beau fixe. Ce constat s’explique "par l’accélération de leurs principaux marchés avec une hausse de 3 % des volumes dans l’industrie et de près de 4 % dans le commerce de détail et la grande distribution", relève la FNTR. Selon BP2R, les trois quarts des transporteurs sondés constatent une croissance de leur activité, et sont autant à penser que cette tendance se poursuivra au premier semestre 2018. Pour accompagner cette évolution, "61 % déclarent avoir recruté davantage que ne l’imposait le renouvellement des effectifs", note le consultant. Mieux, ils sont 71 % à prévoir la poursuite de cette politique menée, en parallèle, avec des investissements en matériels. Plus de la moitié envisage de maintenir ces investissements l’année prochaine, et 61 %  estiment que le marché est sous-capacitaire. Cet avis est d’ailleurs confirmé par le baromètre Cap Gemini-Transporéon. Pour ce dernier, l’indice de capacité calculée à l’échelle de l’Europe "est le plus bas depuis janvier 2008. Le manque de capacité est le sujet phare du marché actuellement".

Inflation des coûts en 2018

Dans le même temps, Cap Gemini et Transporéon soulignent la revalorisation des tarifs du transport routier de marchandises. En France par exemple, 26 % des transporteurs souhaitent des augmentations supérieures ou égales à 4 % en 2018 selon BP2R, et plus de moitié des hausses comprises entre 2 et 4 %. Si ces projections sont susceptibles de conforter l’assainissement de leurs finances, observé par 75 % des transporteurs, elles sont aussi imposées par la progression attendue des coûts de revient dans la filière. Dans sa dernière note de conjoncture et ses hypothèses 2018, le Comité national routier (CNR) estime que les coûts de revient des transporteurs routiers français augmenteront l’an prochain de 1,4 à 2,2 % hors gasoil. Selon les types de véhicules et les parcours régionaux ou longues distances, ces coûts hors carburant auraient progressé de 0,7 à 1 % en 2017.

Inconnues et ombres au tableau

Bien que couvert par la clause "gasoil", la volatilité du prix du carburant demeure l’une des inconnues pour 2018, selon la FNTR, faisant peser des risques réels sur la trésorerie des entreprises. "D’autant que la plupart des transporteurs redoutent la fin annoncée du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), et sa transformation en allègements de charges moins favorable", constate la fédération.

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