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Rubis rachète l'activité GPL de BP au Portugal pour 115 millions d'euros. Avec 170.000 tonnes de GPL distribuées l'an dernier, l'activité de BP, une fois acquise, "représentera la plus importante position de marché de Rubis en Europe", a souligné le groupe français, spécialiste du stockage et de la distribution de produits pétroliers. Le groupe souligne que l'opération "répond en tous points" à ses critères d'expansion, et notamment qu'il s'agit d'un réseau de vente de GPL "leader et profondément ancré", dont l'approvisionnement est solide, et qui est fortement présent dans la vente de bouteilles de gaz, "un segment qui demeure le plus résilient à la conjoncture économique" qui frappe le Portugal. En outre, l'activité visée dispose de perspectives de croissance via notamment le développement du GPL-c (carburant pour véhicules) et la perspective d'une "dérégulation des prix de la bouteille (de gaz) en Espagne".
"170.000 tonnes de GPL distribuées l'an dernier"
Enfin, dans un Portugal plongé dans la récession depuis trois ans, l'activité en question a "néanmoins démontré une forte capacité de résistance", fait valoir Rubis. Le groupe indique avoir signé ce jeudi un protocole d'accord relatif à cette acquisition et espère boucler la transaction "au cours du premier semestre 2014". Le prix de la transaction pourra être revu en fonction des futurs résultats de l'activité acquise.
Augmentation de capital
Cependant, la taille de l'acquisition devrait pousser le groupe, qui a déjà procédé à une série d'acquisitions notables ces dernières années (dont le site de l'ex-raffinerie Petroplus à Reichstett en Alsace, un réseau de stations-service en Jamaïque...) et a également lancé plusieurs chantiers de construction d'infrastructures aux Pays-Bas et en Turquie, à lever des fonds. En effet, l'acquisition va faire grimper le cumul de ses engagements sur les douze derniers mois à 350 millions d'euros. Rubis assure que l'ensemble de ces besoins de financements sont déjà couverts par divers mécanismes (dont des lignes de crédit et sa capacité d'autofinancement) mais le groupe, pour conserver des marges de manœuvres financières et rester en mesure de "saisir de nouvelles opportunités d'expansion", prévoit de lever des fonds. Il précise ainsi qu'il envisage de lancer, d'ici la fin de l'année "une augmentation de capital limitée à environ un quart des besoins précités", soit près de 90 millions d'euros, "tout en préservant l'effet positif de cette acquisition sur le résultat par action".