SNCF : 300 millions d’euros pour quatre chantiers

Depuis quarante ans, Gilles Cheval travaille pour la SNCF. Il revient à Lyon où il a pris récemment la direction territoriale Rhône-Alpes-Auvergne de SNCF Réseau. «Le réseau est vieillissant. Nous avons pris du retard», reconnaît-il.
«Nous avons pris du retard. Si les chantiers ne sont pas réalisés, les vitesses devront être réduites sur certains tronçons. Notre priorité est la maintenance du réseau structurant le plus utilisé sur les grands axes tant par les clients que par le fret», reconnaît Gilles Cheval, qui n’ose évoquer des fermetures. Il s’agit de maintenir en bon ordre de marche les 3.780 km de cette importante région ferroviaire.
En 2014, ce sont 200 millions d’euros qui ont été affectés à la régénération du réseau rhônalpin, année marquée par le gros chantier Lyon-Ambérieu sur lequel circulent environ 115 TER, 33 TGV et entre 80 et 90 trains de fret par jour. En 2015, ce sont 300 millions d’euros qui ont été investis notamment pour quatre chantiers. Le tronçon Saint-André-le-Gaz-Moirans de 50 km est pratiquement terminé. Sur la ligne 905, un kilomètre a été traité chaque nuit. Le fret a dû être réorganisé. La partie Saint-Étienne-Roanne ensuite a été modernisée le jour avec un recours aux cars de substitutions pour les clients. Une cinquantaine de kilomètres de voies ont été changées. Le tronçon Lyon-La Guillotière-Chasse-sur-Rhône, sur la rive gauche du Rhône, a également fait l’objet de travaux englobant la problématique de l’accès à Sibelin, l’une des quatre grandes gares de triages de France. SNCF Réseau a remplacé la voie aux abords des aiguillages qui donnent accès au triage. Les travaux ont été exécutés par moitié pour ne pas trop nuire au fret. Enfin, sur la rive droite du Rhône, entre Lyon-Perrache et Givors, le renouvellement des voies et du ballast a été opéré grâce au train-usine de la société Mecolli qui opère sur plusieurs chantiers régionaux. «Les travaux entraînent des limitations de vitesse car la voie n’est pas encore stabilisée sur 7 km, ce qui entraîne des pertes de temps de 7 à 12 minutes selon les trains et une réduction de 20 à 30 % du débit de la ligne». Le remplacement d’un kilomètre de voie et de ballast avec une suite rapide coûte un million d’euros par jour. Un aiguillage coûte en moyenne 500.000 euros.
En ce qui concerne le Ceva, les travaux ont été engagés entre Annemasse-Ambilly et Genève Cornavin pour créer un tunnel RER franco-valdo-genevois pour donner vie au Léman Express fin 2019. De cette étoile centrale, partiront des lignes vers Annecy-Évian-Saint-Gervais et en Suisse, en direction de Lausanne.

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