
© CFDT-Cheminots
La CFDT-Cheminots a décidé jeudi 14 avril, comme l'Unsa la veille, de rallier la proposition CGT d'une grève unitaire à la SNCF le 26 avril pour peser sur les négociations en cours sur les conditions de travail des cheminots. Un "préavis commun pour une grève carrée de 24 heures le 26 avril doit être déposé par la CGT", selon Didier Aubert (CFDT-Cheminots, quatrième syndicat), qui dit "ne pas savoir si Sud y sera". "On sera dans le préavis avec la CGT", avait assuré l'Unsa (deuxième force) la veille. Sud-rail, sur une ligne plus dure à la fois sur les revendications et les modalités de grève, pourrait ne pas rejoindre le mouvement. Le troisième syndicat représentatif de la SNCF décidera lundi s'il appelle à "la grève reconductible à partir du 26 avril ou début mai", a dit son porte-parole, Éric Santinelli. Il a déjà déposé en mars un préavis pour couvrir toute initiative jusqu'à fin mai. Le précédent appel conjoint à la grève des quatre syndicats représentatifs, le 9 mars, suivi par 35,5 % des personnels selon la direction et, de source syndicale, par plus de 60 % des conducteurs et contrôleurs, avait fortement perturbé le trafic. Le 31 mars, l'Unsa et la CFDT avaient refusé de s'associer à la grève lancée par la CGT et Sud pour ne pas "mélanger" la mobilisation des cheminots avec celle des opposants au projet de loi travail, une ligne de fracture profonde avec Sud-rail, qui ne veut "pas séparer le combat des cheminots de la lutte contre la loi travail". L'autre différend porte sur les négociations engagées au niveau de la branche et du groupe public sur la base d'un décret socle dévoilé en février par le gouvernement pour harmoniser les règles de travail (fret-voyageurs, SNCF-privé) avant mi-2016.