Entre la grève contre la réforme des retraites et les effets du confinement, les pertes auxquelles la SNCF va être confrontées vont être si importantes qu'elle va devoir remettre à plus tard ses investissements. "La loi prévoit une trajectoire financière à la fois pour le groupe SNCF et pour SNCF Réseau", sa filiale gérant les voies ferrées, a rappelé Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d'État aux Transports, lors d'une audition au Sénat.
La loi ferroviaire de 2018 impose en effet au groupe SNCF d'atteindre un "équilibre économique" -c'est-à-dire qu'il doit assurer le fonctionnement du système ferroviaire sans endettement supplémentaire- avant 2022. SNCF Réseau doit parallèlement atteindre cet objectif d'ici à 2024.
"Il est évident que cette crise nous oblige, parce que (...) la perte de la SNCF va être considérable, (...) à penser l'avenir en termes de respect de la trajectoire financière et à demander à Jean-Pierre Farandou (le PDG de la SNCF, NDLR) de commencer, avec ses équipes, de regarder l'ensemble de ces sujets", a déclaré le ministre de tutelle.
Les comptes du groupe public avaient déjà été fragilisés par les pertes occasionnées par la grève ainsi que par des charges supplémentaires liées à la loi Didier -des ponts supplémentaires à la charge de SNCF Réseau-, la sortie du glyphosate et la reprise par SNCF Réseau d'un certain nombre de petites lignes.
La loi ferroviaire de 2018 impose en effet au groupe SNCF d'atteindre un "équilibre économique" -c'est-à-dire qu'il doit assurer le fonctionnement du système ferroviaire sans endettement supplémentaire- avant 2022. SNCF Réseau doit parallèlement atteindre cet objectif d'ici à 2024.
"Il est évident que cette crise nous oblige, parce que (...) la perte de la SNCF va être considérable, (...) à penser l'avenir en termes de respect de la trajectoire financière et à demander à Jean-Pierre Farandou (le PDG de la SNCF, NDLR) de commencer, avec ses équipes, de regarder l'ensemble de ces sujets", a déclaré le ministre de tutelle.
Les comptes du groupe public avaient déjà été fragilisés par les pertes occasionnées par la grève ainsi que par des charges supplémentaires liées à la loi Didier -des ponts supplémentaires à la charge de SNCF Réseau-, la sortie du glyphosate et la reprise par SNCF Réseau d'un certain nombre de petites lignes.
"Rephasage des différents travaux"
"Quand nous aurons stabilisé les chiffres, quand cette crise sera à son terme, nous devrons tirer toutes les conséquences sur le plan financier pour le groupe et sur le plan de l'investissement", a indiqué Jean-Baptiste Djebbari.
"Il y aura certainement, s'agissant de SNCF Réseau, un sujet calendrier, un sujet priorisation, un sujet de rephasage [des] différents travaux", a-t-il estimé, ajoutant qu'il faudrait selon lui "maintenir la priorité" sur les investissements de sécurité et les petites lignes.