SNCF : remise jeudi du rapport Spinetta

Édouard Philippe a rencontré à Paris une quinzaine de cheminots de "tous métiers" de la SNCF, avant la remise d'un rapport très attendu de Jean-Cyril Spinetta sur l'avenir du secteur ferroviaire en France.
Lundi 12 février, le Premier ministre a rencontré des cheminots avant la remise du rapport Spinetta. Ce rapport de l'ancien patron d'Air France lui sera remis ce jeudi 15 février, a annoncé Édouard Philippe, à l'issue de cette réunion d'une heure et demie dans des locaux de la SNCF aux abords de la gare de l'Est, à laquelle assistaient également les principaux dirigeants de la SNCF, dont le PDG, Guillaume Pepy.

Une série de rencontres

"Avant de prendre connaissance de ce rapport, il me semble intéressant de pouvoir évoquer avec les agents la façon dont ils voient à la fois la force du transport ferroviaire, les défis auquel il est confronté et les menaces peut-être qui pèsent sur lui", a souligné le chef du gouvernement. Selon Matignon, cette rencontre au Centre national des opérations ferroviaires aux abords de la gare de l'Est sera "le premier moment d’une série de rencontres avec des acteurs du monde ferroviaire français dans les prochains jours et prochaines semaines".
Outre "la fierté de travailler à la SNCF" des agents qu'il a rencontrés, le Premier ministre a dit avoir perçu leur "sentiment qu'il y a déjà eu des transformations, qu'ils ont déjà fait des efforts et qu'ils se sont déjà adaptés, mais la conscience aussi que le monde qui vient va aussi nécessiter de l'adaptation". "Ils veulent avoir des informations claires sur comment les choses vont se passer (...) donc on va essayer de réfléchir et d'apporter des réponses à ces questions", a souligné Édouard Philippe.
Jean-Cyril Spinetta avait été chargé de son rapport en septembre. L'un de ses premiers sujets de réflexion concerne la viabilité du modèle économique et financier du système ferroviaire, structurellement déficitaire : les péages payés pour la circulation des trains et les subventions publiques ne permettant pas d'entretenir le réseau et de rembourser la très lourde dette contractée pour construire les lignes à grande vitesse.
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Jean-Cyril Spinetta doit aussi donner son avis sur le domaine de pertinence du ferroviaire, alors que 30 % du réseau ne voient passer que 1 % des trains, ainsi que sur "les conditions de la réussite" de l'ouverture à la concurrence dans le transport de voyageurs.
Des questions politiquement et socialement sensibles voire explosives sur lesquelles le Premier ministre et la ministre des Transports, Élisabeth Borne, vont devoir trancher.
"La phase qui s'ouvre va exiger des décisions, ça il y en a aura, qui va exiger un débat, il y en aura, et un devoir d'explication de ce qui se passe à l'intérieur de la SNCF et de ce que nous souhaitons pour l'avenir du transport ferroviaire", a acté Édouard Philippe. Il a reconnu n'avoir eu "aucune" piste à donner aux salariés, car "je n'étais pas là pour donner des pistes".
Parmi les seize employés avec qui le Premier ministre a discuté à huis clos se trouvaient deux conducteurs de train, deux contrôleurs, un agent d'aiguillage, trois cadres chargés de l'entretien du réseau ou deux autres chargés de l'accueil des voyageurs.

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