SNCM : feu vert européen à une reprise "en plusieurs lots"

Le feu vert de Bruxelles au transfert "en plusieurs lots" de la desserte assurée par la SNCM entre la Corse et le continent, annoncé mercredi 17 décembre par le gouvernement, a ravivé les craintes à Marseille d'un "démantèlement" de la compagnie maritime.
Après plusieurs mois de négociations avec la France, la Commission européenne "vient de donner son accord pour que la délégation de service public, en plusieurs lots, fasse partie de la reprise" de la SNCM, a annoncé mercredi 17 décembre le secrétaire d'État en charge des Transports, Alain Vidalies. "C'est une étape importante" en vue d'une future reprise de la compagnie maritime placée en redressement judiciaire depuis le 28 novembre, s'est-il félicité devant l'Assemblée nationale. Cette reprise "est la seule solution pour éviter une liquidation complète et sauver environ 800 emplois", a martelé ensuite le secrétaire d'État, indiquant que les administrateurs judiciaires de la compagnie maritime venaient de publier un appel d'offres incluant la délégation de service public (DSP) "allotie en plusieurs parties". Renouvelée en septembre 2013 pour une durée de dix ans, la DSP maritime entre la Corse et le continent est partagée entre la SNCM et La Méridionale, filiale du groupe Stef.

Vente à la découpe

Mercredi 17 décembre, la CFE-CGC a rendu public à Marseille un document présenté comme celui envoyé par les administrateurs à la presse spécialisée et détaillant l'appel d'offres. "Les offres peuvent porter sur une ou plusieurs liaisons maritimes, mais doivent être présentées liaison par liaison et ne doivent pas être indivisibles", est-il écrit. Par ailleurs les offres devront être adressées aux administrateurs au plus tard le 19 janvier, est-il précisé. Pour la CFE-CGC, "la commission et le gouvernement favorisent la vente à la découpe de la SNCM, de son actif naval, navire par navire et ligne par ligne", écrit le syndicat, stigmatisant par ailleurs les actionnaires majoritaires, Veolia et Transdev, qui "refusent de s'engager sur le financement de la période d'observation du redressement judiciaire". "C'est le summum de la médiocrité", a réagi Frédéric Alpozzo, secrétaire de la CGT-Marins à la SNCM. "On est bien sur un démantèlement de la SNCM", a affirmé le responsable syndical, qualifiant Alain Vidalies de "ministre-voyou" qui se féliciterait, selon lui, "que la DSP soit découpée en morceaux".

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