
© Franck André
Le tribunal de commerce de Marseille a rejeté mercredi 10 juin les trois offres de reprise de la SNCM. Le tribunal a fixé une nouvelle audience le 25 septembre - après la saison d'été - pour examiner les nouvelles propositions qui lui seront soumises. "On enregistre avec satisfaction le fait que le tribunal n'a pas cédé aux pressions", a commenté peu après l'annonce du jugement Maurice Perrin, le représentant syndical CFE-CGC. Dans une récente lettre adressée à l'un des repreneurs potentiels dont l'offre a été rejetée, la direction générale de la Concurrence de la Commission européenne avait en effet souligné "que la prolongation d'observation pour une période de trois ou quatre mois soulèverait des difficultés". "Une prolongation de la durée d'observation - déjà repoussée maintiendrait en effet pour une période substantielle la distorsion de concurrence constatée" par la Commission, expliquait Bruxelles.
"Nouvel appel à candidatures, audience le 25 septembre"
Interrogé sur la saison estivale, durant laquelle la SNCM réalise une grande partie de son chiffre d'affaires annuel et qui était mise à mal par les incertitudes autour de la compagnie, Jean-François Simmarano, délégué syndical CGT des personnels sédentaires a estimé qu'il n'y avait "plus de frilosité à avoir pour les clients : il n'y aura pas de liquidation et pas de conflit lié à une reprise qui aurait été pipée".
Le 27 mai, lors d'une audience, le tribunal avait examiné les offres déposées par trois candidats : le groupe corse Rocca, l'ex-président du port de Marseille Christian Garin, et Baja Ferries, dirigé par Daniel Berrebi. Au cours de l'audience à huis clos, le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, avait requis en faveur de l'offre présentée par Daniel Berrebi. Tout en ménageant l'offre concurrente du groupe corse Rocca, il avait en revanche clairement écarté celle de Christian Garin. Le juge-commissaire avait de son côté estimé que l'offre de Rocca était la meilleure, selon des représentants du personnel présents à l'audience.
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Transdev met en garde contre une potentielle liquidation
Le groupe Transdev, actionnaire majoritaire de la SNCM, a mis en garde mercredi 10 juin contre la possibilité d'une liquidation totale de la compagnie, après le rejet par le tribunal de commerce de Marseille des trois offres de reprise. Selon Transdev, "toutes les conditions étaient réunies afin que le tribunal de commerce puisse arrêter un plan de cession", mais, suite au report de la décision au 25 septembre, "il apparaît qu'une partie au moins de ces conditions pourrait ne plus être réunie à l'automne, ce qui empêcherait alors toute reprise et provoquerait une liquidation totale de la compagnie". Transdev estime que cette décision "malheureusement repousse une nouvelle fois les échéances auxquelles la SNCM devra inévitablement faire face". Le groupe précise que, "quelle que soit la solution in fine retenue et conformément à ce qu'il a déjà indiqué à de multiples reprises, il n'apportera aucune contribution supplémentaire au financement de la SNCM et n'ira pas au-delà des engagements pris à ce jour quant à l'abandon de ses créances et au financement de la restructuration sociale". Le groupe Stef, maison mère de La Méridionale, qui partage avec la SNCM le contrat de délégation de service public (DSP) entre la Corse et le continent, a récemment envoyé un courrier au président du tribunal, indiquant son intention de déposer une offre, et plaidant "pour un renvoi à fin septembre" car "aucun des projets proposés ne permet d'envisager l'avenir de manière pérenne". Transdev "s'étonne de ce que de nouvelles offres de reprise aient été formulées à quelques jours du délibéré, alors même qu'elles auraient pu l'être dans le cadre de l'appel à candidatures organisé par les administrateurs judiciaires depuis le mois de décembre", et dit espérer qu'elles "ne constituent pas des manœuvres dilatoires destinées à empêcher à tout prix la mise en œuvre d'une solution pérenne".
Le groupe Transdev, actionnaire majoritaire de la SNCM, a mis en garde mercredi 10 juin contre la possibilité d'une liquidation totale de la compagnie, après le rejet par le tribunal de commerce de Marseille des trois offres de reprise. Selon Transdev, "toutes les conditions étaient réunies afin que le tribunal de commerce puisse arrêter un plan de cession", mais, suite au report de la décision au 25 septembre, "il apparaît qu'une partie au moins de ces conditions pourrait ne plus être réunie à l'automne, ce qui empêcherait alors toute reprise et provoquerait une liquidation totale de la compagnie". Transdev estime que cette décision "malheureusement repousse une nouvelle fois les échéances auxquelles la SNCM devra inévitablement faire face". Le groupe précise que, "quelle que soit la solution in fine retenue et conformément à ce qu'il a déjà indiqué à de multiples reprises, il n'apportera aucune contribution supplémentaire au financement de la SNCM et n'ira pas au-delà des engagements pris à ce jour quant à l'abandon de ses créances et au financement de la restructuration sociale". Le groupe Stef, maison mère de La Méridionale, qui partage avec la SNCM le contrat de délégation de service public (DSP) entre la Corse et le continent, a récemment envoyé un courrier au président du tribunal, indiquant son intention de déposer une offre, et plaidant "pour un renvoi à fin septembre" car "aucun des projets proposés ne permet d'envisager l'avenir de manière pérenne". Transdev "s'étonne de ce que de nouvelles offres de reprise aient été formulées à quelques jours du délibéré, alors même qu'elles auraient pu l'être dans le cadre de l'appel à candidatures organisé par les administrateurs judiciaires depuis le mois de décembre", et dit espérer qu'elles "ne constituent pas des manœuvres dilatoires destinées à empêcher à tout prix la mise en œuvre d'une solution pérenne".