SNCM : les trois candidats à la reprise ont déposé de nouvelles offres

Les trois candidats à la reprise de la SNCM ont déposé de nouvelles offres, comme les y avait enjoint le tribunal de commerce de Marseille le 11 mai.
Les candidats à la reprise de la SNCM ont déposé de nouvelles offres mercredi 20 mai. Trois repreneurs potentiels sont en lice : le groupe corse Rocca, l'ex-président du port de Marseille Christian Garin et la société Baja Ferries. Le tribunal de commerce de Marseille doit examiner leur dossier le 27 mai. Le 11 mai, le tribunal de commerce de Marseille avait pressé les trois candidats d'améliorer leur offre sous dix jours et prolongé la période d'observation de six mois, sur fond de tractations entre Bruxelles, l'État français et les actionnaires de la compagnie maritime en redressement judiciaire.
La Commission européenne considère qu'en cas de reprise de la SNCM, la compagnie maritime qui serait alors créée n'aura pas à rembourser à Bruxelles les 440 millions d'euros d'aides publiques jugées illégales, avait par ailleurs annoncé mardi 19 mai le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies. Cette condamnation européenne flottait comme une épée de Damoclès au-dessus de la compagnie maritime, placée en redressement judiciaire le 28 novembre. Elle avait officiellement poussé les actionnaires, Transdev (66 %) et l'État (25 %), à précipiter le redressement judiciaire. Celui-ci doit permettre, selon eux, de s'en affranchir, à condition de recréer une société suffisamment différente pour pouvoir parler d'une "discontinuité économique".

Discontinuité économique

L'autre grand point d'interrogation du processus de reprise de la compagnie, qui compte quelque 1.500 salariés en CDI, portait sur la transmissibilité de la délégation de service public (DSP) de la desserte entre la Corse et le continent de 2014 à 2024, un méga-contrat de 570 million d'euros. Le 7 avril, l'attribution de cette DSP à la SNCM et à La Méridionale avait été annulée - à compter d'octobre 2016 - par le tribunal administratif de Bastia, à la suite d'une plainte du concurrent Corsica Ferries. Dans un courrier aux autorités françaises daté du 27 avril, Bruxelles avait en tout cas clairement prévenu : la DSP ne saurait être transmise à un quelconque repreneur, condition à ses yeux de cette fameuse "discontinuité économique".

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