SNCM : les trois candidats à la reprise ont présenté leurs offres

Trois repreneurs potentiels de la SNCM ont présenté aux syndicats de marins de la compagnie maritime placée en redressement judiciaire leurs offres de reprise.
Les trois candidats à la reprise de la SNCM ont présenté mercredi 25 février leurs offres aux syndicats, a-t-on appris de source concordantes. Les trois offres sont celles de l'ex-directeur du port de Marseille Christian Garin, de l'entrepreneur corse Patrick Rocca et du groupe Baja Ferries de Daniel Berrebi.
Les trois projets "ont des profils différents mais reposent sur une surface financière faible", a déclaré Pierre Maupoint de Vandeul (CFE-CGC) à l'issue de la réunion. Il a regretté par ailleurs que les "projets ne reprennent que la moitié des postes, avec le licenciement de 700 à 800 personnes". Ils s'inscrivent par ailleurs "dans un processus contraint par les exigences de Bruxelles sur la discontinuité territoriale", selon le responsable CFE-CGC. Maurice Perrin (CFE-CGC) a évoqué "le risque que le tribunal de commerce se retrouve devant une impasse dans un temps très court".
"Des échanges ouverts ont eu lieu pour chercher à améliorer les offres", a indiqué pour sa part la direction de la SNCM. "Les discussions restent pilotées par les administrateurs judiciaires pour proposer au tribunal de commerce le meilleur projet, c’est-à-dire le projet le plus solide, préservant le périmètre social le plus large et pouvant obtenir l’accord de toutes les parties", ajoute la SNCM.

Baja Ferries ne reprendra pas Toulon et Nice

De son côté, Baja Ferries a rappelé son intention "de ne pas reprendre Toulon et Nice" et de "développer les lignes sur le Maghreb notamment la ligne Marseille-Tanger" qu'il espère ouvrir "fin juin, début juillet" s'il est choisi comme repreneur. "Mais il faut que la décision de reprise soit effective au 1er avril".
Les trois offres de reprise vont être soumises, le 3 mars, à la commission de Bruxelles lors d'une rencontre avec les repreneurs potentiels et les administrateurs. Parmi les points que doivent trancher les autorités européennes figurent la possibilité de transmettre ou non le contrat de délégation de service public pour la liaison Corse-continent ou encore l'effacement ou non des condamnations de Bruxelles à rembourser quelque 400 millions d'euros d'aides publiques.
Les actionnaires actuels, au premier rang desquels le tandem Transdev/Veolia (66 %) et l’État (25 %), ont justement précipité la SNCM en redressement judiciaire pour effacer cette ardoise, avec l'espoir que la création d'une "discontinuité" économique suffisante permette l'effacement du passif. Mardi 24 février, une réunion du comité d'entreprise extraordinaire a déjà eu lieu, portant sur le volet social de ce redressement judiciaire. Les actionnaires y ont présenté leur vision du plan social qu'ils entendent mettre en œuvre. Transdev avait annoncé le 13 février qu'il participerait au plan de sauvegarde de l'emploi de la SNCM, notamment en proposant des offres de reclassement au sein de son groupe.

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