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Les syndicats du chantier naval STX France sont sortis très déçus lundi 15 octobre d'une nouvelle rencontre avec le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, sur l'avenir de leur entreprise. "On a rencontré un ministre beaucoup plus réservé qu'on avait pu le rencontrer au mois de juin où il était beaucoup plus volontariste dans la démarche", a déclaré le délégué CGT de STX Joël Cadoret à l'issue d'une rencontre d'une heure de l'intersyndicale avec le ministre à la mairie de Bouguenais. "On ne nous annonce pas de réelle perspective industrielle, c'est une rencontre vide de tout sens, on ne sent pas une réelle volonté politique de soutenir la construction navale", a ajouté M. Cadoret. "Comment revenir dans l'entreprise, leur dire : "Les gars, faut qu'on tienne le coup mais y a rien à faire demain"", a-t-il déclaré. "Je ne mets pas en doute la bonne volonté du ministre qui assure qu'il veut pérenniser le site mais (...) il y a les règles européennes donc "J'voudrais bien mais j'peux point"", a de son côté ironisé Patrick Hébert, secrétaire départemental de FO. "Il y a clairement une volonté industrielle de maintenir les chantiers navals et clairement de pérenniser le site et de le développer", a néanmoins souligné Isabelle Mercier, secrétaire départementale de la CFDT. "C'était attristant", a de son côté estimé de Jean Brunacci, de Solidaires. En juin "on avait l'impression - était-ce l'euphorie des élections - que ce ministre du Redressement productif était beaucoup plus volontariste qu'il ne l'a été". Après la réunion, M. Montebourg a souligné que "le gouvernement se démène pour défendre les outils industriels qui sont menacés par la crise économique (...) mais notre position est de trouver des solutions économiques, c'est-à-dire du travail pour les chantiers navals".