
Malgré les vents contraires, l’association Saône-Rhin Europe ne baisse pas les bras. Lors de son assemblée générale annuelle fin octobre à Besançon, la combativité l’a emporté sur le découragement que pourrait entraîner le report aux calendes grecques par la commission Mobilité 21 de la liaison à grand gabarit Saône-Rhin qu’elle défend.
Le prochain projet fluvial prioritaire
À l’horizon de temps 2050 et au-delà retenu par le gouvernement, l’association répond par une perspective de plus court terme : «Notre objectif est la prochaine révision quinquennale du Snit en 2017-2018. D’ici-là, nous mènerons un travail de fond et d’information, afin que Saône-Moselle/Saône-Rhin s’impose bien comme le prochain projet fluvial prioritaire après le canal Seine-Nord», expose Pascal Viret, président de Saône-Rhin Europe.
Le prochain projet fluvial prioritaire
À l’horizon de temps 2050 et au-delà retenu par le gouvernement, l’association répond par une perspective de plus court terme : «Notre objectif est la prochaine révision quinquennale du Snit en 2017-2018. D’ici-là, nous mènerons un travail de fond et d’information, afin que Saône-Moselle/Saône-Rhin s’impose bien comme le prochain projet fluvial prioritaire après le canal Seine-Nord», expose Pascal Viret, président de Saône-Rhin Europe.
"Revenir dans l’étude corridor Amsterdam-Marseille"
Cette phase a débuté en fin d’année par un mailing à 1.400 élus et acteurs socio-économiques pour leur information sur le projet. Les manifestations d’intérêt et réponses d’encouragement ont conforté l’association, sans infléchir les tendances de fond ce qui n’est pas une surprise. «L’initiative a déclenché des questions parlementaires, qui ont donné lieu invariablement aux mêmes réponses du gouvernement, mais au moins la pression est-elle maintenue», souligne Pascal Viret.
Les promoteurs de Saône-Moselle/Saône-Rhin ne manquent pas de rappeler la légitimité européenne de leur action : la réalisation en 2030 de la liaison d’interconnexion entre mer du Nord et Méditerranée figure dans le la liste des projets RTE-T prioritaires. À ce titre, l’association et d’autres ont pointé l’exclusion du projet du champ de l’étude «corridor multimodal Amsterdam-Marseille» confiée depuis quelques mois à VNF, «au prétexte visiblement de l’éloignement de sa réalisation dans le temps», avance-t-elle. «Pour nous, l’argument n’est pas recevable. Les études ont précisément pour but de ne pas exclure des options par principe. Cela dénote au minimum d’une absence totale de prospective. Réduire, comme le voudrait l’étude, le fluvial à son transport combiné avec le fer ne répond ni à la demande des chargeurs et transporteurs, ni à l’objectif d’élargissement de l'hinterland des ports maritimes», analyse Pascal Viret.
La réintégration de Saône-Moselle/Saône-Rhin dans l’étude est donc demandée. Elle réunit dans un même objectif le Consortium pour le développement des voies navigables, avec lequel le rapprochement s’est intensifié à l’occasion de l’entrée récente de Pascal Viret au bureau de cette association en juin. Mais elle marque aussi une convergence avec l’association Seine-Moselle-Rhône, partisane d’un tracé lorrain.