
Des distorsions de concurrence
Le ministre français des Transports, Thierry Mariani, s'était rendu à Bruxelles vendredi pour tenter de convaincre la Commission que le plan respectait les règles de la concurrence. "Ce qui achoppe aujourd'hui, c'est le prêt de 100 millions d'euros que ferait la SNCF à SeaFrance", avait détaillé M. Mariani. La Commission avait ouvert une enquête approfondie en juin car elle avait "des doutes sérieux sur les perspectives de retour à la viabilité de l'entreprise à terme" et craignait que le plan de sauvetage ne crée des distorsions de concurrence.
«Le tribunal de commerce de Paris se prononcera le 25 octobre»
Le PDG de l'exploitant du tunnel sous la Manche, Eurotunnel, Jacques Gounon, a estimé samedi que toute aide publique accordée à SeaFrance constituerait de fait "la légalisation d'une distorsion de concurrence". Eurotunnel a déjà prévenu la Commission européenne qu'en cas d'avis favorable, il attaquerait cette décision. Une plainte a également été déposée par la compagnie de ferries P&O, selon une source européenne. Le tribunal de commerce de Paris a prévu de se prononcer le 25 octobre sur l'avenir de SeaFrance, en redressement judiciaire depuis juin 2010, et qui emploie 880 salariés CDI et 200 CDD selon les saisons.