
© ÉRIC HOURI
Réunie en bureau national jeudi, la CFDT, qui avait déjà vigoureusement désavoué la section de SeaFrance, a annoncé en fin de journée la décision, prise à l'unanimité. Cette procédure "est la conséquence de l'accumulation de faits et événements qui portent gravement atteinte à la CFDT prise dans son ensemble, à ses militants et adhérents", et sont "contraires aux valeurs et objectifs" du syndicat, a fait valoir la confédération de François Chérèque. La CFDT reproche aussi aux militants de SeaFrance, dont la liquidation a été prononcée le 9 janvier, leur "refus d'examiner toutes les solutions permettant de sauvegarder un maximum d'emplois" de la dernière compagnie française à relier Calais et Douvres. "Le syndicat Maritime Nord CFDT ne s'est pas mis en situation de préserver l'intérêt des salariés et des adhérents de cette entreprise et a fait porter l'échec de la sauvegarde des emplois à SeaFrance sur toute la CFDT", souligne la confédération. Le lancement de cette procédure est la première étape statutaire avant la désaffiliation du syndicat CFDT Maritime Nord, fort d'environ un millier d'adhérents dont environ 70 % de la section SeaFrance. La procédure de radiation, fait rare, devrait s'étaler sur plusieurs semaines.
Par ailleurs, les syndicats de SeaFrance ont refusé jeudi le plan de sauvegarde de l'emploi proposé par la SNCF, jugeant "minables" les indemnités proposées, ce qui a provoqué une suspension - jusqu'à ce lundi 23 janvier - du comité d'entreprise qui y était consacré. Cette annonce est intervenue après plus de sept heures de négociations à Calais. "Une demande de suspension a été faite de façon unanime par tous les élus, qui n'ont pas accepté les conditions proposées", a indiqué le liquidateur de la compagnie, Me Stéphane Gorrias. Le comité d'entreprise doit reprendre le 23 janvier à 10 h 30 à Paris.
Par ailleurs, les syndicats de SeaFrance ont refusé jeudi le plan de sauvegarde de l'emploi proposé par la SNCF, jugeant "minables" les indemnités proposées, ce qui a provoqué une suspension - jusqu'à ce lundi 23 janvier - du comité d'entreprise qui y était consacré. Cette annonce est intervenue après plus de sept heures de négociations à Calais. "Une demande de suspension a été faite de façon unanime par tous les élus, qui n'ont pas accepté les conditions proposées", a indiqué le liquidateur de la compagnie, Me Stéphane Gorrias. Le comité d'entreprise doit reprendre le 23 janvier à 10 h 30 à Paris.