Dans son rapport, portant sur la période 2004 à 2007, avec une actualisation en 2008 pour la gestion, la Cour note que SeaFrance ne semble pas avoir une "véritable politique en matière de recrutement". Elle relève que pour les agents de service général (ADSG), les personnels de service, "le recrutement s'effectue largement par cooptation selon des critères peu transparents". "Les recommandations familiales et surtout l'appui de la formation syndicale majoritaire entrent comme un facteur déterminant dans la sélection des candidats", ajoute la Cour, qui fait mention de «personnes peu motivées et n'ayant souvent aucune qualification». Le rapport souligne que "ce contexte ne peut que susciter des interrogations sérieuses sur la manière dont SeaFrance recrute son personnel".
La SNCF pas épargnée
Par ailleurs, la Cour observe que "l'absentéisme a augmenté sur la période bien plus vite que les effectifs de SeaFrance", avec une hausse du nombre de journées d'absence de 28 % entre 2004 et 2007. Celles-ci représentaient 39 journées d'absence par salarié pour l'année 2007. Pour les promotions internes, le rapport note également que certains salariés de l'entreprise ont pointé "le monopole détenu par la CFDT en dénonçant des avantages exorbitants octroyés à ses délégués, comme la promotion de personnels arrivant en fin de carrière à des postes d'assistants officiers ne correspondant pas aux qualifications des intéressés".
Dans son rapport, la Cour n'est pas non plus tendre avec la maison-mère, la SNCF, notant que sa stratégie à l'égard de SeaFrance ne paraît "pas très claire". Les Sages jugent qu'en tant que "seul actionnaire", le groupe "a une responsabilité vis-à-vis de la stratégie de sa filiale " et que "son attentisme est à l'origine d'un manque de visibilité de moyen terme pour Seafrance".
La CFDT de SeaFrance a dénoncé le 6 janvier 2012 une "campagne de calomnie", au lendemain notamment du désaveu formulé par sa propre confédération, qui l'accuse de porter "une lourde responsabilité" dans la situation de la compagnie de ferries transmanche placée en liquidation.
Dans le même dossier :
SeaFrance en liquidation judiciaire
SeaFrance : chronique d'une disparition attendue
SeaFrance : La CFDT de la compagnie condamnée par sa confédération
SeaFrance : Jean-Claude Mailly dénonce un coup politique
La SNCF pas épargnée
Par ailleurs, la Cour observe que "l'absentéisme a augmenté sur la période bien plus vite que les effectifs de SeaFrance", avec une hausse du nombre de journées d'absence de 28 % entre 2004 et 2007. Celles-ci représentaient 39 journées d'absence par salarié pour l'année 2007. Pour les promotions internes, le rapport note également que certains salariés de l'entreprise ont pointé "le monopole détenu par la CFDT en dénonçant des avantages exorbitants octroyés à ses délégués, comme la promotion de personnels arrivant en fin de carrière à des postes d'assistants officiers ne correspondant pas aux qualifications des intéressés".
Dans son rapport, la Cour n'est pas non plus tendre avec la maison-mère, la SNCF, notant que sa stratégie à l'égard de SeaFrance ne paraît "pas très claire". Les Sages jugent qu'en tant que "seul actionnaire", le groupe "a une responsabilité vis-à-vis de la stratégie de sa filiale " et que "son attentisme est à l'origine d'un manque de visibilité de moyen terme pour Seafrance".
La CFDT de SeaFrance a dénoncé le 6 janvier 2012 une "campagne de calomnie", au lendemain notamment du désaveu formulé par sa propre confédération, qui l'accuse de porter "une lourde responsabilité" dans la situation de la compagnie de ferries transmanche placée en liquidation.
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