
© SEAFRANCE
"Contre toute attente, la décision du tribunal de commerce de Paris concernant la vente des navires de SeaFrance ne sera pas rendue aujourd'hui", a indiqué cette source, qui évoque un "report à lundi" de la décision. Le mandataire judiciaire avait déposé mardi 29 mai - date à laquelle une décision devait être prise après un premier report - une requête dans laquelle il préconisait une solution de cession à un repreneur potentiel. Déposées le 10 mai, les offres de reprise sont au nombre de trois. La plus importante provient du groupe Eurotunnel qui propose 65 millions d'euros pour reprendre la globalité des actifs de la compagnie transmanche et prévoit de créer à terme 560 emplois par l'intermédiaire d'une association avec la coopérative ouvrière (Scop) issue des ex-Seafrance.
"Depuis le 29 mai (mardi), il n'y a pas de prorogation du délibéré, nous sommes dans l'absence d'un délibéré", a déclaré le conseil des ex-SeaFrance Me Philippe Brun, jeudi après-midi à Calais, dénonçant une situation "inacceptable". "Si d'ici huit jours, on n'a toujours pas de décision, moi je sais comment ça va se terminer : c'est la vente aux enchères, c'est plus 65 millions d'euros, c'est 10 millions", a ajouté Me Brun, accusant la SNCF d'avoir "tout fait pour que la coopérative ouvrière ne voie pas le jour". "On assiste au énième rebondissement de cette affaire. On sait que la SNCF a tout fait pour faire échouer le projet de cession à la Scop au mois de janvier", a renchéri Didier Cappelle, secrétaire général du syndicat maritime-Nord. "Plus le temps passe, plus le redémarrage devient difficile", a estimé de son côté un porte-parole d'Eurotunnel, qui souligne que "le tribunal de commerce, dans sa décision de liquidation, avait dit que la valeur des actifs était d'au moins 50 millions d'euros" et que le groupe Eurotunnel, à 65 millions, "propose 30 % de plus que l'évaluation" et la création de 560 emplois à terme. "On ne doit ni déstabiliser le marché ni prendre le risque de se retrouver avec un nouveau SeaFrance dans deux ans. Rien ne serait pire pour la cause de l'économie sociale et solidaire qu'une reprise qui ne se trouve pas, au final, être durable ni pérenne", a déclaré pour sa part Frédéric Cuvillier à propos du projet de Scop, dans une interview publiée dans la dernière livraison de la revue "Le Marin".
SeaFrance, qui, avant sa liquidation le 9 janvier, employait 880 personnes en France et 130 au Royaume-Uni, exploitait quatre navires entre Calais et Douvres, dont trois - le Berlioz, le Rodin et le Nord-Pas-de-Calais - lui appartenaient. Ces bateaux ont été estimés à une valeur totale comprise entre 150 et 200 millions d'euros.
"Depuis le 29 mai (mardi), il n'y a pas de prorogation du délibéré, nous sommes dans l'absence d'un délibéré", a déclaré le conseil des ex-SeaFrance Me Philippe Brun, jeudi après-midi à Calais, dénonçant une situation "inacceptable". "Si d'ici huit jours, on n'a toujours pas de décision, moi je sais comment ça va se terminer : c'est la vente aux enchères, c'est plus 65 millions d'euros, c'est 10 millions", a ajouté Me Brun, accusant la SNCF d'avoir "tout fait pour que la coopérative ouvrière ne voie pas le jour". "On assiste au énième rebondissement de cette affaire. On sait que la SNCF a tout fait pour faire échouer le projet de cession à la Scop au mois de janvier", a renchéri Didier Cappelle, secrétaire général du syndicat maritime-Nord. "Plus le temps passe, plus le redémarrage devient difficile", a estimé de son côté un porte-parole d'Eurotunnel, qui souligne que "le tribunal de commerce, dans sa décision de liquidation, avait dit que la valeur des actifs était d'au moins 50 millions d'euros" et que le groupe Eurotunnel, à 65 millions, "propose 30 % de plus que l'évaluation" et la création de 560 emplois à terme. "On ne doit ni déstabiliser le marché ni prendre le risque de se retrouver avec un nouveau SeaFrance dans deux ans. Rien ne serait pire pour la cause de l'économie sociale et solidaire qu'une reprise qui ne se trouve pas, au final, être durable ni pérenne", a déclaré pour sa part Frédéric Cuvillier à propos du projet de Scop, dans une interview publiée dans la dernière livraison de la revue "Le Marin".
SeaFrance, qui, avant sa liquidation le 9 janvier, employait 880 personnes en France et 130 au Royaume-Uni, exploitait quatre navires entre Calais et Douvres, dont trois - le Berlioz, le Rodin et le Nord-Pas-de-Calais - lui appartenaient. Ces bateaux ont été estimés à une valeur totale comprise entre 150 et 200 millions d'euros.