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Sur le dossier SeaFrance, le médiateur a jusqu'au 2 décembre pour entendre les parties. Dans son ordonnance, le juge Maurice Richard a donné pour mission au médiateur Daniel Schlesinger "d'entendre les parties et leurs avocats, confronter leurs points de vue et rechercher avec elles une solution au conflit qui les oppose". En effet, les navires de la compagnie transmanche sont toujours immobilisés à quai sur le port de Calais.
"Sans solution à l'amiable, nouvelle ordonnance le 6 décembre"
La CFDT, porteur d'un projet de reprise par une société coopérative et participative (Scop), exige la reprise des traversées. Dans ce but, le syndicat a assigné en référé SeaFrance, ses administrateurs et la Chambre de commerce et d'industrie (CCI), qui gère le port. Si le 2 décembre, les deux parties n'avaient pas trouvé une solution à l'amiable, le juge se saisirait à nouveau du dossier et trancherait lui-même le litige dans une nouvelle ordonnance, le 6 décembre.
Jusqu’au 12 décembre pour de nouvelles offres
Le Tribunal de Commerce de Paris a prononcé le 16 novembre dernier la liquidation judiciaire de SeaFrance (880 salariés), avec maintien de l’activité jusqu’au 28 janvier 2012. Cependant, la décision de justice accorde un délai supplémentaire jusqu’au 12 décembre prochain pour présenter de nouvelles offres de reprise. Malgré cette décision, les quatre ferries de la compagnie, filiale de la SNCF et dernière société française à assurer la liaison maritime Calais-Douvres, sont toujours à quai, sur décision des administrateurs judiciaires, qui invoquent des risques pour la sécurité.
De son côté, le ministre des Transports, Thierry Mariani, a dit vendredi qu'il n'était "pas persuadé" de l'aboutissement du projet de reprise par une société coopérative, la Scop, pour permettre la survie de la compagnie maritime. "Je ne suis pas persuadé que ce projet peut déboucher, mais je suis persuadé qu'on doit tout essayer pour voir si cette piste est crédible", a affirmé Thierry Mariani. Le ministre recevait les différents acteurs du dossier SeaFrance vendredi après-midi lors d'une table ronde au ministère des Transports pour parler de l'avenir de la compagnie. "Il faut explorer toutes les pistes pour sauver l'emploi", a encore déclaré M. Mariani, mais a reconnu les incertitudes autour du projet de la Scop. "Ce n'est pas certain parce qu'il y a des problèmes de financement", a-t-il précisé. Lors d'une précédente rencontre le 19 novembre, le ministre avait salué l'offre de "participation de la région" Nord-Pas-de-Calais au projet de Scop, mais estimé que les partenaires actuels, la SNCF dont SeaFrance est une filiale, devaient aussi participer.