
© ÉRIC HOURI
"Tant que des doutes subsisteront sur la sécurité des expéditions maritimes, et jusqu'à nouvel ordre, les navires resteront à quai", ont indiqué les administrateurs judiciaires de SeaFrance. La prolongation d'activité jusqu'au 28 janvier décidée par la justice "restera conditionnée à la trésorerie disponible de la Compagnie", ont-ils par ailleurs ajouté. SeaFrance avait décidé de laisser à quai ses bateaux mardi, disant craindre pour la sécurité des passagers et du personnel, alors que certains syndicalistes avaient menacé de faire couler des navires. Les accès au port restaient complètement fermés au public par les policiers mercredi. Les responsables syndicaux ont rencontré les marins restés à bord des bateaux bloqués à quai pour les informer des derniers développements.
«Une décision illégale»
L'avocat du CE de SeaFrance, Me Philippe Brun, a dénoncé une décision "illégale et contraire au jugement du tribunal de commerce." "L'entreprise ne peut plus fonctionner. C'est condamner l'entreprise de faire ça. On a un groupe public (la SNCF) qui impose ses gendarmes alors qu'il n'y a aucune menace", a-t-il expliqué. L'avocat voit dans la condition de "trésorerie" fixée par la direction au maintien de l'activité un signe de plus d'une volonté de "couler" l'entreprise. "Pour fonctionner encore deux mois, il faut de la trésorerie. Si les navires restent à quai, il n'y a pas de trésorerie", selon lui. D'après Me Brun, la décision de maintenir les ferries à quai "vient dire le contraire" de la proposition du ministre des Transports, Thierry Mariani, qui a affirmé vouloir rencontrer les responsables de la Scop sous dix jours.
Mercredi le tribunal de commerce de Paris a placé SeaFrance en liquidation judiciaire mais a permis le maintien de son activité jusqu'au 28 janvier, pour lui laisser le temps de trouver un éventuel repreneur. Aucune des deux offres de reprise présentées n'a convaincu les juges.
«Une décision illégale»
L'avocat du CE de SeaFrance, Me Philippe Brun, a dénoncé une décision "illégale et contraire au jugement du tribunal de commerce." "L'entreprise ne peut plus fonctionner. C'est condamner l'entreprise de faire ça. On a un groupe public (la SNCF) qui impose ses gendarmes alors qu'il n'y a aucune menace", a-t-il expliqué. L'avocat voit dans la condition de "trésorerie" fixée par la direction au maintien de l'activité un signe de plus d'une volonté de "couler" l'entreprise. "Pour fonctionner encore deux mois, il faut de la trésorerie. Si les navires restent à quai, il n'y a pas de trésorerie", selon lui. D'après Me Brun, la décision de maintenir les ferries à quai "vient dire le contraire" de la proposition du ministre des Transports, Thierry Mariani, qui a affirmé vouloir rencontrer les responsables de la Scop sous dix jours.
Mercredi le tribunal de commerce de Paris a placé SeaFrance en liquidation judiciaire mais a permis le maintien de son activité jusqu'au 28 janvier, pour lui laisser le temps de trouver un éventuel repreneur. Aucune des deux offres de reprise présentées n'a convaincu les juges.