
© SEAFRANCE
Une seule offre de reprise, celle d'une Scop portée par la CFDT (syndicat majoritaire), a été déposée le 12 décembre au tribunal de commerce de Paris pour SeaFrance, filiale de la SNCF lourdement déficitaire qui emploie 880 personnes en CDI. Cette Scop "réunit aujourd'hui 827 sociétaires dont 575 salariés, soit une base légitime incontestable", écrivent les porteurs du projet dans ce courrier au ministre des Transports daté du 15 décembre, rappelant que des collectivités locales, notamment la Région Nord-Pas-de-Calais, avaient promis un soutien financier. "Il ne manque à la Scop qu'une avance de 50 millions d'euros pour permettre une reprise de l’exploitation et l'assurer le temps que la SEM (Société d'économie mixte) qui rachètera un navire, se constitue et soit en mesure de rembourser cette avance", poursuit le texte.
Dans ce courrier, les porteurs de la Scop regrettent que "le FSI (Fonds stratégique d'investissement), la SNCF et l’État se réfugient derrière des prétextes pour condamner les 2.000 emplois directs et indirects que génère l'activité de SeaFrance". Le FSI a refusé de recevoir la CFDT, invoquant un veto de la Commission européenne qui avait rejeté début octobre un plan de recapitalisation de SeaFrance par la SNCF, et donc l’État, au motif qu'il était contraire aux règles de la concurrence. Les salariés se font l'écho des rumeurs d'une "volonté délibérée de casser SeaFrance pour l'offrir en compensation à DFDS", groupe de ferries danois. Louis Dreyfus Armateurs (LDA), associé à DFDS, avait renoncé à renouveler son offre, rejetée une première fois par le tribunal de commerce le 16 novembre, qui prévoyait de conserver 460 emplois équivalent temps plein, et trois des quatre navires, pour un prix d'achat de 5 millions d'euros.
Dans ce courrier, les porteurs de la Scop regrettent que "le FSI (Fonds stratégique d'investissement), la SNCF et l’État se réfugient derrière des prétextes pour condamner les 2.000 emplois directs et indirects que génère l'activité de SeaFrance". Le FSI a refusé de recevoir la CFDT, invoquant un veto de la Commission européenne qui avait rejeté début octobre un plan de recapitalisation de SeaFrance par la SNCF, et donc l’État, au motif qu'il était contraire aux règles de la concurrence. Les salariés se font l'écho des rumeurs d'une "volonté délibérée de casser SeaFrance pour l'offrir en compensation à DFDS", groupe de ferries danois. Louis Dreyfus Armateurs (LDA), associé à DFDS, avait renoncé à renouveler son offre, rejetée une première fois par le tribunal de commerce le 16 novembre, qui prévoyait de conserver 460 emplois équivalent temps plein, et trois des quatre navires, pour un prix d'achat de 5 millions d'euros.