Pour Seayard, la baisse de trafic du deuxième trimestre 2015 s'est poursuivie sur les trois premiers mois de 2016 du fait de la suppression d'escales (blank sailings) en provenance d'Asie. Des annulations "très pénalisantes lorsque ce sont des alliances qui n'ont qu'un service hebdomadaire sur Fos, car il n'y a pas de plan B et plus de service pendant quinze jours", explique Claus Ellemann-Jensen, le PDG de Seayard.
Puis les mouvements sociaux en France ont détourné quelques chargeurs "vers des ports étrangers" avant que la tendance ne s'inverse de nouveau. Enfin, l'accident de cavalier survenu en août dernier, qui a fait un blessé grave, a lui aussi pesé, notamment parce que la vitesse des engins a été réduite durant plusieurs semaines par mesure de sécurité.
Tendance positive
Au final, la baisse de trafic sur les neuf premiers mois s'élève à 4 %, grâce à une croissance de 8 % au troisième trimestre (75.000 mouvements).
Quant aux importations de produits périssables israéliens en conteneurs réfrigérés, elles ont encore donné satisfaction au manutentionnaire malgré leur fléchissement : "Les volumes sont en légère baisse car l'embargo contre la Russie fait que ce pays a augmenté ses importations d'Israël, mais nous avons gagné des parts de marché par rapport à notre concurrent slovène à Koper", souligne Claus Ellemann-Jensen.
Puis les mouvements sociaux en France ont détourné quelques chargeurs "vers des ports étrangers" avant que la tendance ne s'inverse de nouveau. Enfin, l'accident de cavalier survenu en août dernier, qui a fait un blessé grave, a lui aussi pesé, notamment parce que la vitesse des engins a été réduite durant plusieurs semaines par mesure de sécurité.
Tendance positive
Au final, la baisse de trafic sur les neuf premiers mois s'élève à 4 %, grâce à une croissance de 8 % au troisième trimestre (75.000 mouvements).
Quant aux importations de produits périssables israéliens en conteneurs réfrigérés, elles ont encore donné satisfaction au manutentionnaire malgré leur fléchissement : "Les volumes sont en légère baisse car l'embargo contre la Russie fait que ce pays a augmenté ses importations d'Israël, mais nous avons gagné des parts de marché par rapport à notre concurrent slovène à Koper", souligne Claus Ellemann-Jensen.
"Rendre la vie plus facile aux modes fluvial et ferroviaire"
Le Grand Port maritime de Marseille-Fos (GPMM) a globalement gagné 4 % sur les neuf premiers mois, en EVP aussi bien qu'en tonnage. "Sur l'ensemble du port, la progression est toujours là, même si elle est moins forte qu'il y a trois ou quatre ans. Quand on considère la situation mondiale du maritime, c'est positif, c'est signe que les gens nous font confiance dans cette période difficile. Je veux toujours voir le verre à moitié plein".
Pour preuve de son optimisme, Claus Ellemann-Jensen évoque les investissements continus de Seayard : le programme de renouvellement de la flotte de cavaliers qui doit permettre de limiter l'âge des engins à huit ans, le service de pesage des conteneurs "proposé par Seayard et par l'ensemble des opérateurs de Marseille-Fos" et le nouveau portique qui doit entrer en service au printemps 2017. Paceco a livré les premières pièces et doit construire l'outil à même le terre-plein, une fois qu'il aura terminé les deux engins destinés à Eurofos.
Alliances : le "brouillard" de 2017
Le patron de Seayard attend cependant avec circonspection les grands bouleversements prévus l'année prochaine du côté des alliances maritimes : "Quatre alliances pour deux terminaux c'est mieux que trois mais c'est positif pour Fos, que le meilleur gagne". Il parle de "brouillard" pour 2017 mais se réjouit de la stabilité de l'alliance 2M (à laquelle appartiennent ses actionnaires) qui, devrait perdurer dans sa forme actuelle ou "se renforcer d'un ou deux membres".
Il se félicite que le GPMM ait "mis en place le financement" du comblement de la fameuse "rotule" qui empêche la jonction des deux terminaux de Fos 2XL (Seayard et Eurofos). Ces travaux permettront aux opérateurs de se louer mutuellement les portiques en cas de nécessité. Les discussions à ce sujet sont en cours entre le port et les deux acconiers, avec encore quelques divergences : "Nos voisins doivent bien comprendre que nous sommes deux entités distinctes et concurrentes, comme il est évident que nous devons travailler ensemble sur certains sujets tels que la main-d’œuvre, la sécurité et la mutualisation de l'outillage", insiste Claus Ellemann-Jensen.
Pour lui, ces travaux permettront également un meilleur traitement des barges fluviales, parents pauvres des terminaux fosséens dans leur configurations actuelle.
Car selon le PDG de Seayard, les priorités pour le port sont de "rendre la vie plus facile aux modes fluvial et ferroviaire". Dès novembre, Seayard sera d'ailleurs en mesure d'opérer sur deux des quatre voies ferrées présentes sur son terminal grâce à l'achat de nouveaux engins (reach stackers) adaptés.
Pour ce qui est du verre à moitié vide, Claus Ellemann-Jensen s'attend à la prolongation de l'agrément pour la prochaine saison du Point d'entrée communautaire (Pec) situé sur son terminal mais pressent de devoir l'abandonner bientôt au profit du Poste d'inspection frontalier (Pif) commun réaménagé par le port. "C'est dommage car cette installation nous donne un fonctionnement idéal et fait l'unanimité chez les professionnels".