Ségolène Royal est pour une remise à plat de l'Écotaxe. "Je ne suis pas seule à décider, mais je vais remettre à plat les choses pour voir quelles sont les autres possibilités que nous avons pour dégager des financements pour, en effet, faire les travaux ferroviaires et routiers", a déclaré à Poitiers la ministre au sujet de l'Écotaxe. "Les Français ont déjà payé beaucoup d'impôts supplémentaires, l'Écotaxe est un impôt, j'en comprends bien le sens : il s'agit de taxer ceux qui polluent, mais j'ai toujours dit que, pour respecter la citoyenneté, l'écologie ne doit pas être punitive et on ne doit pas taxer des gens s'ils n'ont pas le choix de prendre le transport propre", a-t-elle ajouté.
L'Écotaxe, qui vise à taxer les poids lourds de plus de 3,5 tonnes, est une mesure destinée à financer les infrastructures de transport, née du Grenelle de l'environnement. Elle devait s'appliquer à l'origine le 1er janvier 2014, mais a été suspendue sine die par le gouvernement fin octobre, sous la pression de manifestations hostiles en Bretagne.
L'Écotaxe, qui vise à taxer les poids lourds de plus de 3,5 tonnes, est une mesure destinée à financer les infrastructures de transport, née du Grenelle de l'environnement. Elle devait s'appliquer à l'origine le 1er janvier 2014, mais a été suspendue sine die par le gouvernement fin octobre, sous la pression de manifestations hostiles en Bretagne.
"Les transports et la mer seraient rattachés au portefeuille de l'Écologie"
En 2009 déjà, Ségolène Royal avait ferraillé contre le projet de "taxe carbone" de Nicolas Sarkozy, dénonçant un "impôt absurde, un impôt injuste, un impôt historiquement décalé dans le temps", trop pénalisant pour les ménages modestes. Nicolas Hulot, promoteur de cette taxe finalement enterrée courant 2010, a estimé dans un livre paru en 2013 que Ségolène Royal avait, avec cette déclaration, "torpillé la taxe et anéanti plusieurs mois de travail".
Contestation de la contribution climat énergie
L'ancienne candidate à la présidentielle a aussi contesté l'été dernier la contribution climat énergie proposée par le gouvernement pour lier en partie les taxes sur les énergies polluantes à leurs rejets en CO2, fustigeant un "impôt supplémentaire". En tant que ministre de l'Écologie et de l'Énergie, elle va toutefois désormais devoir gérer la montée en puissance d'une contribution adoptée à l'automne. Elle avait aussi clairement pris position contre une hausse de la fiscalité sur le diesel.
Par ailleurs, ces déclarations interviennent alors que, selon de bonnes sources économiques, les transports, la mer et la pêche, qui n'ont pas encore été officiellement attribués à un ministère, seraient rattachés au portefeuille de l'Écologie, alors que leur titulaire sortant, Frédéric Cuvillier, se démènerait pour les conserver.