Seine-Nord Europe : l'Île-de-France fait la sourde oreille !

Étape par étape, le chantier du canal Seine-Nord Europe se rapproche. Reste à boucler son protocole de financement entre l’État et les régions concernées. Parmi elles, la position de l’Île-de-France se fait attendre, tandis que sur l’axe Seine, les aménagements réalisés avant l’ouverture de l’ouvrage seront déterminants.
L’assemblée générale de l’association Seine-Nord Europe, le 24 mai à Paris, a permis de dresser un constat globalement favorable sur l’avancement du projet polémique de canal SNE. En ligne avec son engagement de financement à hauteur de 40 %, l’Europe a débloqué une subvention de 980 millions d’euros pour la première tranche de travaux estimée à 2.326 millions d’euros entre 2016 et 2020.
"Une subvention équivalente devrait être accordée pour la deuxième phase prévue entre 2020 et 2023", anticipe Philippe Marini, maire de Compiègne et président de l’association. Quant à la déclaration d’utilité publique modificative sur le tracé du canal, "elle sera lancée début 2017", assure Alain Vidalies. Sous la forme d’un établissement public à caractère industriel et commercial, la création de la société de projet du canal SNE a de son côté été confirmée par une ordonnance au "Journal officiel" du 22 avril. En charge de la réalisation de l’infrastructure, sa gouvernance sera "partagée" avec, à son tour de table, "l’État et les collectivités territoriales concernées, en cohérence avec leur engagement financier", précise le secrétaire d’État aux Transports. L’occasion de faire un état des lieux des régions appelées à financer l’ouvrage, et de constater que "seule l’Île-de-France n’est pas au rendez-vous pour l’heure" pour boucler un plan estimé "à plus de 5 milliards d’euros". Pour Rémi Pauvros, député du Nord, l’un des principaux enjeux de ces prochaines semaines sera "de démontrer aux collectivités et élus franciliens les bénéfices socio-économiques et écologiques de SNE pour obtenir leur adhésion au projet".
 
Donner des garanties à l’axe Seine


Dans l’attente de leurs conclusions d’ici mi-juillet, les interventions des parlementaires concernés par SNE dans le cadre de leur mission sur le devenir des ports de Dunkerque, du Havre et de Rouen ont été un autre temps fort de ce 24 mai. D’un côté, Jérôme Bignon, chargé de la mission sur le port de Dunkerque, ne laisse planer aucun doute sur la position qu’il prendra en faveur du projet. Le sénateur de la Somme s’apprête d’ailleurs à rencontrer les élus et collectivités d’Île-de-France. Députée de Seine-Maritime chargée de la mission consacrée aux ports maritimes haut-normands, Valérie Fourneyron souligne l’importance "de garantir les conditions de compétitivité et de report modal sur l’axe Seine avant l’ouverture du canal". Consciente des inquiétudes manifestées par de nombreux acteurs économiques locaux, elle insiste en particulier sur la réalisation de ligne ferroviaire fret Serqueux-Gisors, et s’étonne "de la position prudente adoptée par la région Île-de-France sur ce projet de contournement".

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