
Rémi Pauvros, député du Nord
Rémi Pauvros a remis le 5 mai son second rapport consacré au canal Seine-nord au secrétaire d'Etat, Alain Vidalies. Fin septembre à Arras, Manuel Valls avait confirmé la réalisation du canal Seine-Nord Europe avec un début des travaux en 2017 et une ouverture en 2023. À partir de ce calendrier, le Premier ministre avait confié une nouvelle mission à Rémi Pauvros : préfigurer de façon concertée avec les collectivités territoriales et acteurs privés concernés la gouvernance et les conditions de mise en œuvre du canal ainsi que de ses plateformes multimodales.
La première condition est le financement du canal seul estimé, en 2013, à 4,5 milliards d'euros hors taxes, et à 5,3 milliards, inflation et provisions incluses jusqu'en 2023. Ici, la participation de l'Europe à hauteur de 40 % "est essentielle", rappelle Alain Vidalies qui a transmis le 26 février la demande française à la Commission. "Sa décision sera connue d'ici fin juillet", déclare confiant le secrétaire d'État aux transports. "Si la réponse est positive, la construction de Seine-Nord entrera dans une phase irréversible". Pour les 60 % restants, Nicole Klein, préfète de la région Picardie et coordinatrice du dossier au titre de l'État, pilote un Comité de partenaires publics. Ses membres financeraient 44 % : 22 % l'État et 22 % les collectivités composées de régions et de départements. Le solde, soit 18 % dont l'estimation basse représente 700 millions d'euros, serait emprunté par une société de projet. Inspiré du Grand Paris et baptisée Seine-Nord Europe-Réseau Seine-Escaut, son principe a été acté par un amendement à la loi Activité, croissance, et égalité des chances économiques (dite loi "Macron"). Sa création interviendrait début 2016.
Société de projet : la pierre angulaire
Les propositions remises le 5 mai par Rémi Pauvros s'inscrivent dans ce schéma. La plupart clarifient la gouvernance et les missions de la future société de projet. En plus de construire le canal, son périmètre s'étendrait à la promotion des activités économiques associées : accompagner l'aménagement des plateformes multimodales porté par les initiatives locales, veiller à l'égalité de leurs accès, gérer les concessions portuaires, etc. Pour sa gouvernance, le député opte pour une représentation équilibrée entre financeurs du canal au sein d'un conseil de surveillance. Lequel serait épaulé par un comité stratégique composé d'acteurs publics et privés, tandis que des conventions locales avec les chambres d'agriculture, Pôle emploi, CCI... compléteraient les participations territoriales au projet.
Ressources financières propres
Pour emprunter, la société de projet a besoin de ressources financières pour rembourser. Ici, le rapport propose "de transposer et de mettre en œuvre la redevance pour coût externe de la directive Eurovignette III sur les autoroutes concédées du territoire" régional. Ce "surpéage" de l'ordre de 0,03 centimes la tonne s'appliquerait aux camions.
La première condition est le financement du canal seul estimé, en 2013, à 4,5 milliards d'euros hors taxes, et à 5,3 milliards, inflation et provisions incluses jusqu'en 2023. Ici, la participation de l'Europe à hauteur de 40 % "est essentielle", rappelle Alain Vidalies qui a transmis le 26 février la demande française à la Commission. "Sa décision sera connue d'ici fin juillet", déclare confiant le secrétaire d'État aux transports. "Si la réponse est positive, la construction de Seine-Nord entrera dans une phase irréversible". Pour les 60 % restants, Nicole Klein, préfète de la région Picardie et coordinatrice du dossier au titre de l'État, pilote un Comité de partenaires publics. Ses membres financeraient 44 % : 22 % l'État et 22 % les collectivités composées de régions et de départements. Le solde, soit 18 % dont l'estimation basse représente 700 millions d'euros, serait emprunté par une société de projet. Inspiré du Grand Paris et baptisée Seine-Nord Europe-Réseau Seine-Escaut, son principe a été acté par un amendement à la loi Activité, croissance, et égalité des chances économiques (dite loi "Macron"). Sa création interviendrait début 2016.
Société de projet : la pierre angulaire
Les propositions remises le 5 mai par Rémi Pauvros s'inscrivent dans ce schéma. La plupart clarifient la gouvernance et les missions de la future société de projet. En plus de construire le canal, son périmètre s'étendrait à la promotion des activités économiques associées : accompagner l'aménagement des plateformes multimodales porté par les initiatives locales, veiller à l'égalité de leurs accès, gérer les concessions portuaires, etc. Pour sa gouvernance, le député opte pour une représentation équilibrée entre financeurs du canal au sein d'un conseil de surveillance. Lequel serait épaulé par un comité stratégique composé d'acteurs publics et privés, tandis que des conventions locales avec les chambres d'agriculture, Pôle emploi, CCI... compléteraient les participations territoriales au projet.
Ressources financières propres
Pour emprunter, la société de projet a besoin de ressources financières pour rembourser. Ici, le rapport propose "de transposer et de mettre en œuvre la redevance pour coût externe de la directive Eurovignette III sur les autoroutes concédées du territoire" régional. Ce "surpéage" de l'ordre de 0,03 centimes la tonne s'appliquerait aux camions.
"Le financement de l'Europe sera connu en juillet"
Une seconde piste vise à créer une taxe environnementale régionale sur les entrepôts logistiques modulée selon l'utilisation des modes ferroviaire, fluvial et route. S'agissant enfin du péage fluvial pour emprunter Seine-Nord, Rémi Pauvros insiste "sur la nécessité de préserver la compétitivité de la voie d'eau", et appelle Voies navigables de France à la modération tarifaire.
Grand chantier "exemplaire"
Avec souvent la société de projet pour chef d'orchestre, ses autres propositions encouragent l'approche collaborative et la transparence dans la conduite du projet et de ses plateformes multimodales. La création d'un observatoire pour suivre ses objectifs, dont "le renforcement de la compétitivité des ports maritimes, le développement du report modal et d'emplois", est ainsi suggérée. L'atteinte d'une certification "Canal durable" de type HQE Infrastructures à chaque étape du projet est également préconisée, tout comme les innovations énergétiques, en particulier sur les plateformes multimodales. Pour faciliter la construction du canal, le député plaide pour une démarche "Grand chantier" et la définition d'un plan "Canal Seine-Nord". Associant les collectivités, ces deux initiatives permettraient, par exemple, de cerner les futurs besoins en emplois et en compétences à chaque étape, et de mettre en place les formations ad hoc, aux métiers de la voie d'eau comprises. Elles ont pour but aussi d'accompagner les entreprises, dont PME et PMI, lors des prochains appels d'offres, et le transport fluvial à moderniser ses offres de services ainsi que sa cale avant 2023.