Senalia : une campagne 2016-2017 catastrophique

Senalia a tenu son assemblée générale le 11 janvier au Palais Brongniart, à Paris pour faire le bilan de l'exercice 2016-2017. Avec une campagne céréalière catastrophique, le manutentionnaire rouennais a vu ses chiffres atteindre des records plancher. La nouvelle campagne s'annonce meilleure.
La campagne 2015-2016 de Senalia avait marqué une quatrième année consécutive de hausse. Celle qui a suivi n'a pas confirmé les bons résultats de la précédente. Le bilan 2016-2017 a enregistré des baisses sur l'ensemble des produits manutentionnés par le groupe. Au global, le trafic exporté passé par les installations de Senalia a baissé de 43 %, à 4,8 Mt. Pour les céréales, la mauvaise récolte 2016 a directement fait chuter le marché. "Aux faibles quantités collectées, se sont ajoutées les qualités peu en adéquation avec les normes demandées par nos clients", a commencé par expliquer Gilles Kindelberger, directeur général. Et Senalia souhaite tirer un trait sur cette campagne qui aura atteint un record plancher sur les treize dernières années.
Les exportations de céréales ont lourdement marqué le pas. Elles ont perdu 65 % de leur volume à 1,8 Mt. D'une campagne à l'autre, les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Après avoir collecté 42 Mt sur la période 2015-2016, ce ne sont que 28 Mt sur la campagne 2016-2017 qui ont été collectées. "Il a manqué 10 Mt, a continué Gilles Kindelberger. Une année moyenne se situe aux environs de 38 Mt". Au total, les trafics d'exportation ont tous dévissé. Les blés ont perdu 72 % d'une campagne à l'autre, les orges de mouture ont diminué de 49 %. Celles pour la brasserie baissent de 66 %, les oléagineux de 73 % et les protéagineux de 80 %. À l'inverse, si les exportations ont été mises à mal au cours de cette campagne, les importations de céréales ont nettement progressé pour atteindre les 62.000 tonnes manutentionnées dans les silos de Senalia. "Un trafic qui permet d'assurer du trafic retour au transport fluvial qui vient décharger les céréales dans nos silos". Une bien maigre consolation pour le groupe qui s'alarme toujours du défaut de PEC (Poste d'entrée communautaire) à Rouen. "Sans ce poste, nous voyons bon nombre de trafics emprunter les ports belgo-néerlandais et revenir sur notre territoire par voie routière", s'inquiète le directeur général.
Une campagne difficile qui est généralement marquée par un resserrement des approvisionnements. La Normandie a vu son trafic augmenter en proportion, pour passer de 35 à 41 %. L'Île-de-France, les Hauts-de-France et le Grand Est ont vu leurs parts dans les approvisionnements baisser. La Bourgogne, la Franche-Comté et les Pays de Loire ont enregistré, pour leur part, une stabilité et une hausse. Des chiffres qu'il convient de prendre avec nuance en raison de la diminution des trafics du groupe.

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