
© SERNAM
Sernam a été placé mardi 31 janvier en redressement judiciaire. "Cette procédure, déclenchée à la demande de Sernam, va permettre à l'entreprise de poursuivre son activité dans un cadre juridique sécurisé", a déclaré la direction du groupe de messagerie. "Sernam continuera donc chaque jour à prendre en charge, trier, transporter et livrer les envois de ses clients en France et en Europe, dans les conditions habituelles de sécurité, de délai et de suivi", a-t-elle ajouté.
Quatre ministres, François Baroin (Économie), Xavier Bertrand (Travail), Éric Besson (Industrie) et Thierry Mariani (Transports) ont dit suivre "avec la plus grande attention" le dossier. "L’État se mobilise pour faciliter une solution de reprise de l'entreprise et constate déjà les marques d'intérêt de deux investisseurs très sérieux souhaitant reprendre les activités du groupe", indiquent-ils en précisant que "l'objectif est de préserver un maximum des 1.600 emplois".
Le tribunal de Commerce de Nanterre a décidé d'une période d'observation de six mois et fixé une nouvelle audience au 27 mars. Il a désigné un administrateur et un mandataire chargés d'examiner le bilan de l'entreprise et de rechercher une solution pour assurer sa survie. Spécialiste de la messagerie et du transport express, Sernam connaît d'importantes difficultés financières depuis plusieurs années. Le groupe, ancienne filiale de la SNCF privatisée en 2005, a enregistré une perte de 15 millions d'euros en 2010 pour un chiffre d'affaires de près de 300 millions d'euros. L'exercice précédent avait aussi été déficitaire.
Quatre ministres, François Baroin (Économie), Xavier Bertrand (Travail), Éric Besson (Industrie) et Thierry Mariani (Transports) ont dit suivre "avec la plus grande attention" le dossier. "L’État se mobilise pour faciliter une solution de reprise de l'entreprise et constate déjà les marques d'intérêt de deux investisseurs très sérieux souhaitant reprendre les activités du groupe", indiquent-ils en précisant que "l'objectif est de préserver un maximum des 1.600 emplois".
Le tribunal de Commerce de Nanterre a décidé d'une période d'observation de six mois et fixé une nouvelle audience au 27 mars. Il a désigné un administrateur et un mandataire chargés d'examiner le bilan de l'entreprise et de rechercher une solution pour assurer sa survie. Spécialiste de la messagerie et du transport express, Sernam connaît d'importantes difficultés financières depuis plusieurs années. Le groupe, ancienne filiale de la SNCF privatisée en 2005, a enregistré une perte de 15 millions d'euros en 2010 pour un chiffre d'affaires de près de 300 millions d'euros. L'exercice précédent avait aussi été déficitaire.
"L'objectif est de préserver un maximum d'emplois"
Le fonds d'investissement Butler Capital Partners (BCP) est, depuis 2006, l'actionnaire majoritaire de Sernam dont il détient 52 % du capital. Deux noms de possibles repreneurs circulent à ce jour : le groupe Caravelle, spécialisé dans la reprise d’entreprises en difficulté, et Geodis, branche de la SNCF spécialisée dans le transport et la logistique. La solution Geodis signifierait un retour de Sernam dans le giron de la SNCF qui l'avait créé en 1970 pour gérer le transport des colis et des bagages. Geodis a d'ailleurs les faveurs des représentants du personnel.
«La concentration est inévitable»
Geodis a manifesté dès lundi 30 janvier son intérêt. "Nous allons nous inscrire dans la perspective du redressement judiciaire et faire des propositions", a annoncé son directeur général, Pierre Blayau au quotidien «Les Échos». Dans une interview à "L'Officiel des transporteurs", en mars, M. Blayau, évoquant le phénomène de concentration qui touche le secteur, avait pourtant déclaré qu'"en aucune manière" Geodis ne rachèterait Sernam. "Dans un marché très concurrentiel, aux marges très réduites, la concentration est inévitable", a déclaré une source proche du dossier. "Il semble toutefois que l'intérêt de Geodis pour Sernam réponde plutôt à un souhait du gouvernement qui, dans une période stratégique, tient à sauvegarder des emplois non délocalisables", analyse la même source.