Le norvégien Siem Shipping serait prêt à financer sept navires pour la SNCM, selon "Les Échos". Siem discute depuis plus d'un an avec les dirigeants de la compagnie marseillaise, précise le quotidien économique. "Ses équipes ont regardé de près le plan de redressement de la SNCM et voudraient aller plus loin, plus rapidement", selon une source proche du dossier. Il s'intéresse à la liaison Corse-continent, qui constitue l'activité historique de la SNCM, mais aussi au bassin méditerranéen dans son ensemble, selon cette source. Le groupe norvégien serait disposé à financer sur ses fonds propres l'acquisition de sept nouveaux navires (dont quatre commandes fermes et trois en option) au lieu des quatre prévus aujourd'hui par le plan de redressement à long terme de la compagnie maritime, poursuit le journal.
"Siem Industries voudrait aussi reprendre les 66 % de Transdev"
Concernant la reprise de la SNCM, "nous avons fait part de notre intérêt à Transdev, ce dont le gouvernement est parfaitement conscient", a rappelé Eystein Eriksrud, directeur adjoint de Siem Industries. "Ceci a été fait il y a un certain temps et nous n'avons eu jusqu'à présent aucune réponse, ni de Transdev ni du gouvernement", a-t-il ajouté, expliquant que par conséquent Siem n'a pas de commentaire à faire. Le conseil de surveillance de la SNCM doit se pencher le 12 mai sur le financement des nouveaux navires. Siem Industries voudrait aussi reprendre les 66 % du capital de la SNCM détenus par le groupe de transport français Transdev, qui cherche à se désengager et ne croit pas aux projets de la direction pour redresser le groupe, selon "Les Échos".
Réunion mi-mai
La prochaine réunion du conseil de surveillance de la SNCM, qui doit se pencher sur le financement de l'achat de nouveaux navires, a été repoussée du 28 avril au 12 mai, ont indiqué vendredi 25 avril deux sources proches du dossier. Le conseil se réunira à cette date à 14 h 30 à Marseille, a précisé une de ces sources. Un des points à l'ordre du jour est le financement de l'achat de quatre nouveaux navires, mesure qui fait partie du plan de redressement de la SNCM. Le directoire de la compagnie maritime en difficulté a déjà signé une lettre d'intention en ce sens avec le chantier STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Toutes les conditions n'étaient pas remplies pour que l'organe de surveillance puisse examiner dès lundi 28 avril le financement de ces navires, a expliqué une source proche du dossier. L'État a chargé la Banque publique d'investissement (BPI) et la Caisse des dépôts (CDC) d'étudier les solutions les plus appropriées pour ce financement. Il avait été convenu qu'elles présentent leur travail d'abord aux actionnaires salariés puis au conseil de surveillance. Or, elles n'auraient pas été en mesure de le faire avant la date du 28 avril, selon cette source. De plus, une réunion est encore prévue mardi 29 avril entre les commissaires aux comptes de la SNCM et le secrétariat général des affaires européennes pour parler des 440 millions d'euros d'aides publiques que la compagnie maritime doit rembourser à la demande de Bruxelles. Par conséquent, "le président du conseil de surveillance a décidé de reporter la réunion au 12 mai", a conclu cette source.
La prochaine réunion du conseil de surveillance de la SNCM, qui doit se pencher sur le financement de l'achat de nouveaux navires, a été repoussée du 28 avril au 12 mai, ont indiqué vendredi 25 avril deux sources proches du dossier. Le conseil se réunira à cette date à 14 h 30 à Marseille, a précisé une de ces sources. Un des points à l'ordre du jour est le financement de l'achat de quatre nouveaux navires, mesure qui fait partie du plan de redressement de la SNCM. Le directoire de la compagnie maritime en difficulté a déjà signé une lettre d'intention en ce sens avec le chantier STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Toutes les conditions n'étaient pas remplies pour que l'organe de surveillance puisse examiner dès lundi 28 avril le financement de ces navires, a expliqué une source proche du dossier. L'État a chargé la Banque publique d'investissement (BPI) et la Caisse des dépôts (CDC) d'étudier les solutions les plus appropriées pour ce financement. Il avait été convenu qu'elles présentent leur travail d'abord aux actionnaires salariés puis au conseil de surveillance. Or, elles n'auraient pas été en mesure de le faire avant la date du 28 avril, selon cette source. De plus, une réunion est encore prévue mardi 29 avril entre les commissaires aux comptes de la SNCM et le secrétariat général des affaires européennes pour parler des 440 millions d'euros d'aides publiques que la compagnie maritime doit rembourser à la demande de Bruxelles. Par conséquent, "le président du conseil de surveillance a décidé de reporter la réunion au 12 mai", a conclu cette source.
Nomination d'un coordinateur
Le président du directoire de la SNCM, Marc Dufour, en a appelé jeudi 24 avril aux président de la République et au gouvernement pour nommer un "coordinateur" afin de gérer "le contentieux européen". "Nous avons un projet, les organisations syndicales nous soutiennent" et la SNCM "peut valablement continuer à faire sa mission de service public sur la Corse et sa desserte vers le Maghreb", a dit Marc Dufour. "Le problème que nous avons réside en une seule question : comment gère-t-on ces contentieux européens qui sont tombés sur les épaules de la compagnie qui concernent d'abord l'État qui ne sont toujours pas notifiés à la compagnie et qui hypothèquent l'avenir de cette entreprise". Dans ce dossier "il y a de multiples intervenants. Ce que nous demandons à l'État au plus haut niveau c'est de désigner un coordinateur" pour "concilier des intérêts qui ne sont pas forcément convergents entre les salariés, les collectivités territoriales, les actionnaires, l'État, Bercy, l'Europe". Ce coordinateur "peut être l'actuel ministre des transports, Frédéric Cuvillier, ou une autre personne", a ajouté Marc Dufour.
"Il faut une coordination forte". Car pour "mettre en œuvre l'étape suivante de notre développement, il nous faut un certain nombre de réponses. S'il faut cinq ans pour régler le problème juridique à Bruxelles, nous n'avons pas ce temps-là", a dit Marc Dufour. "Je suis révocable au moindre geste, c'est normal", a-t-il ajouté en soulignant que son mandat arrivait à terme le 31 mai. "La vraie question est : l'entreprise est-t-elle viable, est-ce qu'on la tue ou est-ce qu'on ne la tue pas ?"
L'avocat de la SNCM, Jean-Pierre Mignard, par ailleurs proche de François Hollande a lui aussi interpellé "le président de la République et le gouvernement". "C'est à la SNCM qu'on fait porter les erreurs de l'actionnariat public, c'est injuste et inquiétant ", selon lui. "Il n'y a jamais d'harmonisation des positions pour trouver une solution négociée. C'est le rôle du président de la République, c'est le rôle du Premier ministre de nous aider à sortir de cette situation", a-t-il argué.
Le président du directoire de la SNCM, Marc Dufour, en a appelé jeudi 24 avril aux président de la République et au gouvernement pour nommer un "coordinateur" afin de gérer "le contentieux européen". "Nous avons un projet, les organisations syndicales nous soutiennent" et la SNCM "peut valablement continuer à faire sa mission de service public sur la Corse et sa desserte vers le Maghreb", a dit Marc Dufour. "Le problème que nous avons réside en une seule question : comment gère-t-on ces contentieux européens qui sont tombés sur les épaules de la compagnie qui concernent d'abord l'État qui ne sont toujours pas notifiés à la compagnie et qui hypothèquent l'avenir de cette entreprise". Dans ce dossier "il y a de multiples intervenants. Ce que nous demandons à l'État au plus haut niveau c'est de désigner un coordinateur" pour "concilier des intérêts qui ne sont pas forcément convergents entre les salariés, les collectivités territoriales, les actionnaires, l'État, Bercy, l'Europe". Ce coordinateur "peut être l'actuel ministre des transports, Frédéric Cuvillier, ou une autre personne", a ajouté Marc Dufour.
"Il faut une coordination forte". Car pour "mettre en œuvre l'étape suivante de notre développement, il nous faut un certain nombre de réponses. S'il faut cinq ans pour régler le problème juridique à Bruxelles, nous n'avons pas ce temps-là", a dit Marc Dufour. "Je suis révocable au moindre geste, c'est normal", a-t-il ajouté en soulignant que son mandat arrivait à terme le 31 mai. "La vraie question est : l'entreprise est-t-elle viable, est-ce qu'on la tue ou est-ce qu'on ne la tue pas ?"
L'avocat de la SNCM, Jean-Pierre Mignard, par ailleurs proche de François Hollande a lui aussi interpellé "le président de la République et le gouvernement". "C'est à la SNCM qu'on fait porter les erreurs de l'actionnariat public, c'est injuste et inquiétant ", selon lui. "Il n'y a jamais d'harmonisation des positions pour trouver une solution négociée. C'est le rôle du président de la République, c'est le rôle du Premier ministre de nous aider à sortir de cette situation", a-t-il argué.